Genèse 27, 30 à 46

[Chaque jour les Écritures, année 1, 15 février]

Hébreux 12, 16 et 17 rattache cette scène à celle du chapitre 25. Ésaü le profane désire ardemment hériter de la bénédiction, mais il est rejeté malgré ses larmes ; il l’a jadis méprisée et maintenant c’est trop tard. Le monde est rempli de gens qui, comme cet homme, vendent leur âme précieuse en échange de quelques plaisirs passagers. Leur dieu, c’est leur ventre et leurs pensées sont aux choses terrestres (Phil. 3, 19). Ils sont de la terre, ont leur portion dans cette vie (Ps. 17, 14). Un réveil terrible les attend lorsque, « plus tard », ils reconnaîtront leur folie. Toutes les larmes versées dans le lieu épouvantable où sont les pleurs et les grincements de dents, seront aussi vaines que celles d’Ésaü ici pour retrouver la bénédiction perdue par leur seule faute. — Pour Jacob les difficultés vont commencer. La haine de son frère, excitée par la rancune et la jalousie, l’oblige à quitter les siens. Il ne reverra plus sa mère, alors que celle-ci ne prévoyait qu’une séparation de quelques jours (v. 44). Rebecca subira donc elle aussi les conséquences de leur commune tromperie. — En donnant une grande place au récit de la vie de Jacob, l’Écriture va nous permettre d’admirer le long et patient travail de la grâce de Dieu envers un des siens.