Juges 8, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 2, 15 janvier]

Les leçons d’humilité que Dieu a enseignées à Gédéon ont porté leur fruit. Il est prêt à reconnaître la part que d’autres ont prise à la victoire. Et la colère des hommes d’Éphraïm tombe devant sa réponse douce qui souligne l’importance de ce qu’eux avaient fait (v. 2, 3). Faire ressortir le travail des autres, mettre en valeur leurs qualités, au lieu d’insister sur notre travail et sur nos qualités est un fruit de la vie divine qui n’a rien de commun avec l’hypocrite diplomatie humaine. Pierre nous rappelle qu’un esprit doux et paisible est d’un grand prix devant Dieu (1 Pier. 3, 4). Dieu a bien choisi les trois cents combattants. Ils ne tiennent pas plus compte maintenant de leur fatigue, que de leur confort et de leur soif au bord de la source (chap. 7). Ils ont un but et le poursuivent (v. 4). « Je fais une chose — déclare Paul — … je cours droit au but » (Phil. 3, 14). « Abattus, mais ne périssant pas » — dit-il ailleurs (2 Cor. 4, 9). Comme Gédéon avec les hommes de Succoth et de Penuel, l’apôtre devra faire la pénible expérience que tous l’ont abandonné (2 Tim. 4, 16). Mais quel contraste avec la dure vengeance de Gédéon : Paul peut ajouter en vrai disciple de son Maître : « que cela ne leur soit pas imputé » !