Daniel
3 ◊ 1 * Nebucadnetsar, le roi, fit une statue d’or ; sa hauteur était de soixante coudées, sa largeur, de six coudées ; il la dressa dans la plaine de Dura, dans la province de Babylone. ◊ 2 Et Nebucadnetsar, le roi, envoya [un ordre] pour assembler les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, afin qu’ils vinssent pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée. ◊ 3 Alors s’assemblèrent les satrapes, les préfets, les gouverneurs, les grands juges, les trésoriers, les conseillers, les légistes, et tous les magistrats des provinces, pour la dédicace de la statue que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée ; et ils se tinrent devant la statue que Nebucadnetsar avait dressée.
◊ 4 Et un héraut cria avec force : Il vous est ordonné, peuples, peuplades, et langues : ◊ 5 Aussitôt que vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, a dressée ; ◊ 6 et quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’heure même au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 7 C’est pourquoi, au moment même où tous les peuples entendirent le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, et toute espèce de musique, tous les peuples, peuplades et langues, se prosternèrent [et] adorèrent la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, avait dressée.
◊ 8 À cause de cela, en ce même moment, des hommes chaldéens s’approchèrent et accusèrent les Juifs. ◊ 9 Ils prirent la parole et dirent au roi Nebucadnetsar : ◊ 10 Ô roi, vis à jamais ! Toi, ô roi, tu as donné ordre que tout homme qui entendrait le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, se prosterne et adore la statue d’or, ◊ 11 et que quiconque ne se prosternerait pas et n’adorerait pas, serait jeté au milieu d’une fournaise de feu ardent. ◊ 12 Il y a des hommes juifs, que tu as établis sur les services de la province de Babylone, Shadrac, Méshac et Abed-Nego : ces hommes ne tiennent pas compte de toi, ô roi ; ils ne servent pas tes dieux, et la statue d’or que tu as dressée ils ne l’adorent pas. ◊ 13 Alors Nebucadnetsar, en colère et en fureur, commanda d’amener Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; alors on amena ces hommes devant le roi. ◊ 14 Nebucadnetsar prit la parole et leur dit : Est-ce à dessein, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, que vous ne servez pas mon dieu, et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai dressée ? ◊ 15 Maintenant, si, au moment où vous entendrez le son du cor, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la musette, et toute espèce de musique, vous êtes prêts à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite… ; mais si vous ne l’adorez pas, à l’instant même vous serez jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. Et qui est le Dieu qui vous délivrera de ma main ? ◊ 16 Shadrac, Méshac et Abed-Nego répondirent et dirent au roi : Nebucadnetsar, il n’est pas nécessaire que nous te répondions sur ce sujet. ◊ 17 S’il en est [comme tu dis], notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent, et il [nous] délivrera de ta main, ô roi ! ◊ 18 Et sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée.
◊ 19 Alors Nebucadnetsar fut rempli de fureur, et l’apparence de son visage fut changée envers Shadrac, Méshac et Abed-Nego. Il prit la parole et commanda de chauffer la fournaise sept fois plus qu’on n’était accoutumé de la chauffer ; ◊ 20 et il commanda aux hommes les plus vaillants de son armée, de lier Shadrac, Méshac et Abed-Nego, et de les jeter dans la fournaise de feu ardent. ◊ 21 Alors ces hommes furent liés dans leurs caleçons, leurs tuniques, et leurs manteaux et leurs vêtements, et jetés au milieu de la fournaise de feu ardent. ◊ 22 Parce que la parole du roi était rigoureuse et la fournaise extrêmement chauffée, la flamme du feu tua ces hommes qui avaient fait monter Shadrac, Méshac et Abed-Nego ; ◊ 23 et ces trois hommes, Shadrac, Méshac et Abed-Nego, tombèrent liés au milieu de la fournaise de feu ardent.
◊ 24 Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! ◊ 25 Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n’ont aucun mal ; et l’aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu. ◊ 26 Alors Nebucadnetsar s’approcha de l’ouverture de la fournaise de feu ardent ; il prit la parole et dit : Shadrac, Méshac et Abed-Nego, serviteurs du Dieu Très-haut, sortez et venez ! Alors Shadrac, Méshac et Abed-Nego sortirent du milieu du feu. ◊ 27 Et les satrapes, les préfets, les gouverneurs, et les conseillers du roi, qui étaient assemblés, virent ces hommes sur le corps desquels le feu n’avait eu aucune puissance : les cheveux de leur tête n’avaient pas été brûlés, et leurs caleçons n’avaient pas changé, et l’odeur du feu n’avait pas passé sur eux. ◊ 28 Nebucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, qui a envoyé son ange et a sauvé ses serviteurs qui se sont confiés en lui, et ont changé la parole du roi, et ont livré leurs corps, afin de ne servir et n’adorer aucun autre dieu que leur Dieu. ◊ 29 Et de par moi l’ordre est donné qu’en tout peuple, peuplade, et langue, quiconque parlera mal du Dieu de Shadrac, de Méshac et d’Abed-Nego, sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en un tas d’immondices, parce qu’il n’y a pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi. ◊ 30 Alors le roi éleva Shadrac, Méshac et Abed-Nego dans la province de Babylone.
Jacques
3 ◊ 1 Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère ; ◊ 2 car nous faillissons tous à plusieurs égards. Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride. ◊ 3 Voici, nous mettons les mors des chevaux dans leurs bouches, pour qu’ils nous obéissent, et nous dirigeons çà et là leur corps tout entier. ◊ 4 Voici, les navires aussi, qui sont si grands et qui sont poussés par des vents violents, sont dirigés çà et là par un très petit gouvernail, où que ce soit que le veuille l’impulsion de celui qui les gouverne. ◊ 5 Ainsi aussi la langue est un petit membre et elle se vante de grandes choses. Voici, un petit feu, quelle grande forêt allume-t-il ! ◊ 6 Et la langue est un feu. La langue, un monde d’iniquité, est établie parmi nos membres ; c’est elle qui souille tout le corps, et enflamme tout le cours de la nature, et est enflammée par la géhenne. ◊ 7 Car toute espèce de bêtes sauvages et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, se dompte et a été domptée par l’espèce humaine ; ◊ 8 mais pour la langue, aucun des hommes ne peut la dompter : c’est un mal désordonné, plein d’un venin mortel. ◊ 9 Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à la ressemblance de Dieu ; ◊ 10 de la même bouche procède la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne devrait pas en être ainsi. ◊ 11 Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? ◊ 12 Mes frères, un figuier peut-il produire des olives, ou une vigne, des figues ? De l’eau salée ne peut pas non plus faire de l’eau douce.
◊ 13 Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par une bonne conduite il montre ses œuvres avec la douceur de la sagesse. ◊ 14 Mais si vous avez une jalousie amère et un esprit de querelle dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. ◊ 15 Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais [une sagesse] terrestre, animale, diabolique. ◊ 16 Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions. ◊ 17 Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. ◊ 18 Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix.
1 Jean
3 ◊ 1 — Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu ; c’est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il ne l’a pas connu. ◊ 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ◊ 3 Et quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur.
◊ 4 Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité. ◊ 5 Et vous savez que lui a été manifesté, afin qu’il ôtât nos péchés ; et il n’y a point de péché en lui. ◊ 6 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu, ni ne l’a pas connu.
◊ 7 Enfants, que personne ne vous égare : celui qui pratique la justice est juste, comme lui est juste. ◊ 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche. C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. ◊ 9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu’il est né de Dieu. ◊ 10 Par ceci sont [rendus] manifestes les enfants de Dieu et les enfants du diable : quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, et celui qui n’aime pas son frère. ◊ 11 Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement, [savoir] que nous nous aimions l’un l’autre, ◊ 12 non comme Caïn était du méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes.
◊ 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. ◊ 14 Nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n’aime pas son frère demeure dans la mort. ◊ 15 Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
◊ 16 Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. ◊ 17 Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
◊ 18 Enfants, n’aimons pas de parole ni de langue, mais en action et en vérité. ◊ 19 Et par ceci nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous assurerons nos cœurs devant lui ◊ 20 — que, si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il sait toutes choses. ◊ 21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance envers Dieu ; ◊ 22 et quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. ◊ 23 — Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement ; ◊ 24 et celui qui garde ses commandements demeure en lui, et lui en cet homme ; et par ceci nous savons qu’il demeure en nous, [savoir] par l’Esprit qu’il nous a donné.
Juges
14 ◊ 1 Et Samson descendit à Thimna ; et il vit à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins. ◊ 2 Et il remonta et le raconta à son père et à sa mère, et dit : J’ai vu à Thimna une femme d’entre les filles des Philistins ; et maintenant, prenez-la-moi pour femme. ◊ 3 Et son père et sa mère lui dirent : N’y a-t-il pas de femme parmi les filles de tes frères, et dans tout mon peuple, que tu ailles prendre une femme d’entre les Philistins, les incirconcis ? Et Samson dit à son père : Prends celle-là pour moi, car elle plaît à mes yeux. ◊ 4 Et son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de l’Éternel ; car [Samson] cherchait une occasion de la part des Philistins. Or en ce temps-là les Philistins dominaient sur Israël.
◊ 5 Et Samson descendit à Thimna avec son père et sa mère ; et ils arrivèrent jusqu’aux vignes de Thimna. Et voici, un jeune lion rugissant [vint] à sa rencontre. ◊ 6 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit : et il le déchira, comme on déchire un chevreau, quoiqu’il n’eût rien en sa main ; et il ne déclara point à son père ni à sa mère ce qu’il avait fait. ◊ 7 Et il descendit, et parla à la femme, et elle plut aux yeux de Samson. ◊ 8 Et il retourna quelque temps après pour la prendre, et se détourna pour voir le cadavre du lion ; et voici, il y avait dans le corps du lion un essaim d’abeilles, et du miel ; ◊ 9 et il en prit dans ses mains, et s’en alla, mangeant en chemin ; et il alla vers son père et vers sa mère, et leur en donna, et ils en mangèrent ; mais il ne leur raconta pas qu’il avait tiré le miel du corps du lion.
◊ 10 Et son père descendit vers la femme, et Samson fit là un festin ; car c’est ainsi que les jeunes gens avaient l’habitude de faire. ◊ 11 Et il arriva que, quand ils le virent, ils prirent trente compagnons, et ils furent avec lui. ◊ 12 Et Samson leur dit : Je vous proposerai, s’il vous plaît, une énigme ; si vous me l’expliquez dans les sept jours du festin et si vous la trouvez, je vous donnerai trente chemises, et trente vêtements de rechange. ◊ 13 Mais si vous ne pouvez pas me l’expliquer, c’est vous qui me donnerez trente chemises, et trente vêtements de rechange. Et ils lui dirent : Propose ton énigme, et nous l’entendrons. ◊ 14 Et il leur dit :
De celui qui mange est sorti le manger, et du fort est sortie la douceur.
Et pendant trois jours ils ne purent expliquer l’énigme. ◊ 15 Et il arriva, le septième jour, qu’ils dirent à la femme de Samson : Persuade ton mari, et il nous expliquera l’énigme, de peur que nous ne te brûlions au feu, toi et la maison de ton père. C’est pour nous dépouiller que vous nous avez appelés, n’est-ce pas ? ◊ 16 Et la femme de Samson pleura auprès de lui, et dit : Tu n’as pour moi que de la haine, et tu ne m’aimes pas ; tu as proposé une énigme aux fils de mon peuple, et tu ne me l’as pas expliquée. Et il lui dit : Voici, je ne l’ai pas expliquée à mon père et à ma mère, et je te l’expliquerais à toi ? ◊ 17 Et elle pleura auprès de lui pendant les sept jours qu’ils eurent le festin ; et il arriva, le septième jour, qu’il la lui expliqua, parce qu’elle le tourmentait ; et elle expliqua l’énigme aux fils de son peuple. ◊ 18 Et le septième jour, avant que le soleil se couchât, les hommes de la ville lui dirent : Qu’y a-t-il de plus doux que le miel, et qu’y a-t-il de plus fort que le lion ? Et il leur dit : Si vous n’aviez pas labouré avec ma génisse, vous n’auriez pas trouvé mon énigme. ◊ 19 Et l’Esprit de l’Éternel le saisit ; et il descendit à Askalon, et en tua trente hommes, et prit leurs dépouilles, et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient expliqué l’énigme. Et sa colère s’embrasa, et il monta à la maison de son père. ◊ 20 Et la femme de Samson fut [donnée] à son compagnon, dont il avait fait son ami.
Juges
16 ◊ 1 * Et Samson alla à Gaza, et il vit là une prostituée et entra vers elle. ◊ 2 [Et on rapporta] aux Gazites, disant : Samson est venu ici. Et ils l’entourèrent, et le guettèrent toute la nuit à la porte de la ville, et se tinrent tranquilles toute la nuit, disant : À la lumière du matin, nous le tuerons. ◊ 3 Et Samson resta couché jusqu’au milieu de la nuit ; et il se leva au milieu de la nuit ; et il saisit les battants de la porte de la ville et les deux poteaux, et les arracha avec la barre, et les mit sur ses épaules, et les porta au sommet de la montagne qui est en face de Hébron.
◊ 4 Et il arriva, après cela, qu’il aima une femme dans la vallée de Sorek, et son nom était Delila. ◊ 5 Et les princes des Philistins montèrent vers elle, et lui dirent : Persuade-le, et vois en quoi [consiste] sa grande force, et comment nous pourrions le vaincre et le lier pour l’humilier ; et nous te donnerons chacun onze cents [pièces] d’argent. ◊ 6 Et Delila dit à Samson : Déclare-moi, je te prie, en quoi [consiste] ta grande force, et avec quoi tu pourrais être lié pour t’humilier. ◊ 7 Et Samson lui dit : Si on me liait avec sept cordelettes fraîches, qui ne fussent pas desséchées, alors je deviendrais faible, et je serais comme un autre homme. ◊ 8 Et les princes des Philistins lui apportèrent sept cordelettes fraîches, qui n’étaient pas desséchées, et elle le lia avec ces [cordelettes]. ◊ 9 Et des hommes embusqués étaient chez elle dans la chambre ; et elle lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il rompit les cordelettes comme se rompt une ficelle d’étoupe lorsqu’elle sent le feu ; et sa force ne fut pas découverte.
◊ 10 Et Delila dit à Samson : Voici, tu t’es moqué de moi et tu m’as dit des mensonges ; maintenant déclare-moi, je te prie, avec quoi tu pourrais être lié. ◊ 11 Et il lui dit : Si on me liait bien avec des cordes neuves, dont on n’aurait fait aucun usage, alors je deviendrais faible, et je serais comme un autre homme. ◊ 12 Et Delila prit des cordes neuves, et le lia avec ces [cordes], et lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et les hommes embusqués étaient dans la chambre. Et il les rompit de dessus ses bras comme un fil.
◊ 13 Et Delila dit à Samson : Jusqu’ici tu t’es moqué de moi, et tu m’as dit des mensonges ; déclare-moi avec quoi tu pourrais être lié. Et il lui dit : Si tu tissais sept tresses de ma tête avec le fil à tisser. ◊ 14 Et elle les fixa avec la cheville, et lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il se réveilla de son sommeil, et arracha la cheville du tissu et le fil.
◊ 15 Et elle lui dit : Comment dis-tu : Je t’aime, — et ton cœur n’est pas avec moi ? Tu t’es moqué de moi ces trois fois ; et tu ne m’as pas déclaré en quoi [consiste] ta grande force. ◊ 16 Et il arriva, comme elle le tourmentait par ses paroles tous les jours et le pressait, que son âme en fut ennuyée jusqu’à la mort ; ◊ 17 et il lui déclara tout [ce qui était dans] son cœur, et lui dit : Le rasoir n’a jamais passé sur ma tête, car je suis nazaréen de Dieu dès le ventre de ma mère. Si j’étais rasé, ma force s’en irait de moi, et je deviendrais faible, et je serais comme tous les hommes.
◊ 18 Et Delila vit qu’il lui avait déclaré tout [ce qui était dans] son cœur ; et elle envoya, et appela les princes des Philistins, disant : Montez cette fois, car il m’a déclaré tout [ce qui est dans] son cœur. Et les princes des Philistins montèrent vers elle, et apportèrent l’argent dans leur main. ◊ 19 Et elle l’endormit sur ses genoux, et appela un homme, et rasa les sept tresses de sa tête ; et elle commença de l’humilier, et sa force se retira de lui. ◊ 20 Et elle dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Et il se réveilla de son sommeil, et se dit : Je m’en irai comme les autres fois, et je me dégagerai. Or il ne savait pas que l’Éternel s’était retiré de lui. ◊ 21 Et les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux, et le firent descendre à Gaza, et le lièrent avec des chaînes d’airain ; et il tournait la meule dans la maison des prisonniers. ◊ 22 Et les cheveux de sa tête commencèrent à croître, après qu’il eut été rasé.
◊ 23 Et les princes des Philistins s’assemblèrent pour offrir un grand sacrifice à Dagon, leur dieu, et pour se réjouir ; et ils dirent : Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi. ◊ 24 Et le peuple le vit, et ils louèrent leur dieu, car ils disaient : Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, et le dévastateur de notre pays, et celui qui multipliait nos tués. ◊ 25 Et il arriva, comme ils avaient le cœur joyeux, qu’ils dirent : Appelez Samson, et qu’il nous amuse ! Et ils appelèrent Samson de la maison des prisonniers ; et il joua devant eux ; et ils le placèrent entre les colonnes. ◊ 26 Et Samson dit au garçon qui le tenait par la main : Laisse-moi, et fais-moi toucher les colonnes sur lesquelles la maison est assise, et que je m’y appuie. ◊ 27 Et la maison était remplie d’hommes et de femmes ; et tous les princes des Philistins étaient là, et, sur le toit, environ trois mille hommes et femmes qui regardaient Samson jouer. ◊ 28 Et Samson cria à l’Éternel, et dit : Seigneur Éternel ! souviens-toi de moi, je te prie, et fortifie-moi, je te prie, seulement cette fois, ô Dieu ! afin que, d’une seule vengeance, je me venge des Philistins pour mes deux yeux. ◊ 29 Et Samson saisit les deux colonnes du milieu, sur lesquelles la maison était assise (et il s’appuya sur elles), l’une de sa main droite, et l’autre de sa main gauche. ◊ 30 Et Samson dit : Que mon âme meure avec les Philistins ! Et il se pencha avec force, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui y était. Et les morts qu’il fit mourir dans sa mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie. ◊ 31 Et ses frères et toute la maison de son père descendirent, et l’emportèrent ; et ils le remontèrent, et l’enterrèrent entre Tsorha et Eshtaol dans le sépulcre de Manoah, son père. Et il avait jugé Israël vingt ans.
1 Thessaloniciens
5 ◊ 1 Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; ◊ 2 car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. ◊ 3 Quand ils diront : « Paix et sûreté », alors une subite destruction viendra sur eux, comme les douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n’échapperont point.
◊ 4 Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; ◊ 5 car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. ◊ 6 Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; ◊ 7 car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent, s’enivrent la nuit ; ◊ 8 mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foi et de l’amour, et, pour casque, l’espérance du salut ; ◊ 9 car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre seigneur Jésus Christ, ◊ 10 qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. ◊ 11 C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites.
◊ 12 Or nous vous prions, frères, de connaître ceux qui travaillent parmi vous, et qui sont à la tête parmi vous dans le Seigneur, et qui vous avertissent, ◊ 13 et de les estimer très haut en amour à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ◊ 14 Or nous vous exhortons, frères : avertissez les déréglés, consolez ceux qui sont découragés, venez en aide aux faibles, usez de patience envers tous. ◊ 15 Prenez garde que nul ne rende à personne mal pour mal ; mais poursuivez toujours ce qui est bon, et entre vous, et à l’égard de tous les hommes. ◊ 16 Réjouissez-vous toujours. ◊ 17 Priez sans cesse. ◊ 18 En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le christ Jésus à votre égard. ◊ 19 N’éteignez pas l’Esprit ; ◊ 20 ne méprisez pas les prophéties, ◊ 21 mais éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon. ◊ 22 Abstenez-vous de toute forme de mal.
◊ 23 Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ. ◊ 24 Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
◊ 25 Frères, priez pour nous. ◊ 26 Saluez tous les frères par un saint baiser. ◊ 27 Je vous adjure par le Seigneur que la lettre soit lue à tous les saints frères. ◊ 28 Que la grâce de notre seigneur Jésus Christ soit avec vous !