Jean
8◊1Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers.
◊2Et au point du jour il vint encore au temple, et tout le peuple vint à lui ; et s’étant assis, il les enseignait. ◊3Et les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en adultère ; et l’ayant placée devant lui, ◊4ils lui disent : Maître, cette femme a été surprise sur le fait même, commettant adultère. ◊5Or, dans la loi, Moïse nous a commandé de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? ◊6Or ils disaient cela pour l’éprouver, afin qu’ils eussent de quoi l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ◊7Et comme ils continuaient à l’interroger, s’étant relevé, il leur dit : Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle. ◊8Et s’étant encore baissé, il écrivait sur la terre. ◊9Et eux, l’ayant entendu, sortirent un à un, en commençant depuis les plus anciens jusqu’aux derniers ; et Jésus fut laissé seul avec la femme devant lui. ◊10Et Jésus, s’étant relevé et ne voyant personne que la femme, lui dit : Femme, où sont-ils, ceux-là, tes accusateurs ? Nul ne t’a-t-il condamnée ? ◊11Et elle dit : Nul, Seigneur. Et Jésus lui dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, — dorénavant ne pèche plus.
◊12Jésus donc leur parla encore, disant : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. ◊13Les pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n’est pas vrai. ◊14Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez pas d’où je viens et où je vais. ◊15Vous, vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne. ◊16Et si aussi moi, je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m’a envoyé. ◊17Et il est écrit aussi dans votre loi, que le témoignage de deux hommes est vrai. ◊18Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi. ◊19Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. ◊20Il dit ces paroles dans le trésor, enseignant dans le temple ; et personne ne le prit, parce que son heure n’était pas encore venue.
◊21[Jésus leur dit donc encore : Moi, je m’en vais, et vous me chercherez ; et vous mourrez dans votre péché : là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir. ◊22Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il, qu’il dise : Là où moi je vais, vous, vous ne pouvez venir ? ◊23Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut : vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. ◊24Je vous ai donc dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que c’est moi, vous mourrez dans vos péchés. ◊25Ils lui disaient donc : Toi, qui es-tu ? Et Jésus leur dit : Absolument ce qu’aussi je vous dis. ◊26J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et les choses que j’ai ouïes de lui, moi, je les dis au monde. ◊27Ils ne connurent pas qu’il leur parlait du Père. ◊28Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le fils de l’homme, alors vous connaîtrez que c’est moi, et que je ne fais rien de moi-même, mais que, selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses. ◊29Et celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. ◊30Comme il disait ces choses, plusieurs crurent en lui.
◊31Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; ◊32et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. ◊33Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d’Abraham, et jamais nous ne fûmes dans la servitude de personne ; comment dis-tu, toi : Vous serez rendus libres ? ◊34Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis : Quiconque pratique le péché est esclave du péché. ◊35Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours ; le fils y demeure pour toujours. ◊36Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. ◊37Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas d’entrée auprès de vous. ◊38Moi, je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; vous aussi donc, vous faites les choses que vous avez entendues de la part de votre père. ◊39Ils répondirent et lui dirent : Abraham est notre père. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham ; ◊40mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai ouïe de Dieu : Abraham n’a pas fait cela. ◊41Vous, vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent donc : Nous ne sommes pas nés de la fornication ; nous avons un père, Dieu. ◊42Jésus leur dit : Si Dieu était votre père, vous m’aimeriez, car moi je procède de Dieu et je viens de lui ; car je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. ◊43Pourquoi n’entendez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas ouïr ma parole. ◊44Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge. ◊45Mais moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. ◊46Qui d’entre vous me convainc de péché ? Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? ◊47Celui qui est de Dieu entend les paroles de Dieu ; c’est pourquoi vous, vous n’entendez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. ◊48Les Juifs répondirent et lui dirent : Ne disons-nous pas bien que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? ◊49Jésus répondit : Moi, je n’ai point un démon, mais j’honore mon Père, et vous, vous jetez du déshonneur sur moi. ◊50Mais pour moi, je ne cherche pas ma gloire ; il y en a un qui cherche, et qui juge. ◊51En vérité, en vérité, je vous dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra point la mort, à jamais. ◊52Les Juifs donc lui dirent : Maintenant nous connaissons que tu as un démon : Abraham est mort, et les prophètes, et toi, tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne goûtera point la mort, à jamais. ◊53Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? et les prophètes sont morts. Qui te fais-tu toi-même ? ◊54Jésus répondit : Si moi je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui de qui vous dites : Il est notre Dieu. ◊55Et vous ne le connaissez pas ; mais moi, je le connais : et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur, semblable à vous ; mais je le connais, et je garde sa parole. ◊56Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour ; et il l’a vu, et s’est réjoui. ◊57Les Juifs donc lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ! ◊58Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Avant qu’Abraham fût, je suis. ◊59Ils prirent donc des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha et sortit du temple.
1 Samuel
17◊1* Et les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. ◊2Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et campèrent dans la vallée d’Éla, et se rangèrent en bataille contre les Philistins. ◊3Et les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté, et le ravin était entre eux.
◊4Et il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. ◊5Et il avait un casque d’airain sur sa tête, et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; et le poids de la cotte de mailles était de cinq mille sicles d’airain ; ◊6et il avait des jambières d’airain aux jambes, et un javelot d’airain entre ses épaules ; ◊7et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait six cents sicles de fer ; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. ◊8Et il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. ◊9S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. ◊10Et le Philistin dit : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. ◊11Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et eurent une grande peur.
◊12Et David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï ; et il avait huit fils ; et cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. ◊13Et les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Et les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, et Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. ◊14Et David était le plus jeune ; et les trois aînés avaient suivi Saül. ◊15Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem.
◊16Et le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant quarante jours.
◊17Et Isaï dit à David, son fils : Prends, je te prie, pour tes frères, cet épha de froment rôti et ces dix pains, et porte-les vite au camp vers tes frères. ◊18Et ces dix fromages de lait, tu les porteras au chef du millier ; et tu t’informeras touchant le bien-être de tes frères, et tu prendras d’eux un gage.
◊19Or Saül, et eux, et tous les hommes d’Israël, étaient dans la vallée d’Éla, faisant la guerre contre les Philistins.
◊20Et David se leva de bonne heure le matin et laissa le menu bétail à un gardien, et prit sa charge et s’en alla, comme Isaï le lui avait commandé ; et il vint à l’enceinte formée par les chars. Or l’armée sortait pour se ranger en bataille, et on poussait le cri de guerre ; ◊21et Israël et les Philistins se rangèrent en bataille, ligne contre ligne. ◊22Et David laissa aux mains de celui qui gardait le bagage les objets qu’il portait, et courut vers la ligne de bataille ; et il vint et interrogea ses frères touchant leur bien-être. ◊23Et comme il parlait avec eux, voici le champion, nommé Goliath, le Philistin de Gath, qui s’avançait hors des rangs des Philistins et il proféra les mêmes paroles ; et David l’entendit. ◊24Et tous les hommes d’Israël, voyant l’homme, s’enfuirent de devant lui et eurent très peur. ◊25Et les hommes d’Israël dirent : Avez-vous vu cet homme-là qui monte ? car c’est pour outrager Israël qu’il est monté. Et il arrivera que l’homme qui le frappera, le roi l’enrichira de grandes richesses, et il lui donnera sa fille, et affranchira la maison de son père en Israël. ◊26Et David parla aux hommes qui se tenaient là avec lui, disant : Que sera-t-il fait à l’homme qui aura frappé ce Philistin-là, et qui aura ôté l’opprobre de dessus Israël ? Car qui est ce Philistin, cet incirconcis, pour outrager les troupes rangées du Dieu vivant ? ◊27Et le peuple lui parla selon cette parole, et dit : C’est ainsi qu’on fera à l’homme qui l’aura frappé. ◊28Et Éliab, son frère aîné, entendit pendant qu’il parlait à ces hommes ; et la colère d’Éliab s’embrasa contre David, et il [lui] dit : Pourquoi donc es-tu descendu ? et à qui as-tu laissé ce peu de brebis dans le désert ? Je connais, moi, ton orgueil et la méchanceté de ton cœur ; car c’est pour voir la bataille que tu es descendu. ◊29Et David dit : Qu’ai-je fait maintenant ? N’y a-t-il pas de quoi ? ◊30Et il se détourna d’auprès de lui vers un autre, et dit les mêmes paroles ; et le peuple lui répondit comme la première fois.
◊31Et les paroles que David avait dites furent entendues, et on les rapporta en la présence de Saül ; et il le fit venir. ◊32Et David dit à Saül : Que le cœur ne défaille à personne à cause de lui ! Ton serviteur ira et combattra avec ce Philistin. ◊33Et Saül dit à David : Tu n’es pas capable d’aller contre ce Philistin pour combattre avec lui ; car tu es un jeune homme, et lui, il est homme de guerre dès sa jeunesse. ◊34Et David dit à Saül : Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un lion vint, et un ours : et il enleva un mouton du troupeau. ◊35Et je sortis après lui et le frappai, et je délivrai [le mouton] de sa gueule ; et il se leva contre moi, et je le saisis par sa barbe, et le frappai, et le tuai. ◊36Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours ; et ce Philistin, cet incirconcis, sera comme l’un d’eux, car il a outragé les troupes rangées du Dieu vivant. ◊37Et David dit : L’Éternel qui m’a délivré de la patte du lion et de la patte de l’ours, lui me délivrera de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi.
◊38Et Saül revêtit David de ses vêtements, et lui mit un casque d’airain sur la tête, et le revêtit d’une cotte de mailles. ◊39Et David ceignit son épée par-dessus ses vêtements, et voulut marcher, car il ne l’avait pas essayé. Et David dit à Saül : Je ne puis marcher avec ces choses, car je ne l’ai [jamais] essayé. Et David les ôta de dessus lui ; ◊40et il prit son bâton en sa main, et se choisit du torrent cinq pierres lisses, et les mit dans le sac de berger qu’il avait, dans la poche ; et il avait sa fronde à la main. Et il s’approcha du Philistin.
◊41Et le Philistin s’avança, allant et s’approchant de David, et, devant lui, l’homme qui portait son bouclier. ◊42Et le Philistin regarda et vit David, et le méprisa ; car c’était un jeune homme au teint rosé, et beau de visage. ◊43Et le Philistin dit à David : Suis-je un chien, moi, que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et le Philistin maudit David par ses dieux. ◊44Et le Philistin dit à David : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux des cieux et aux bêtes des champs. ◊45Et David dit au Philistin : Toi, tu viens à moi avec une épée, et avec une lance, et avec un javelot ; et moi, je viens à toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu des troupes rangées d’Israël, que tu as outragé. ◊46En ce jour, l’Éternel te livrera en ma main ; et je te frapperai, et j’ôterai ta tête de dessus toi, et je donnerai en ce jour les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux des cieux et aux animaux de la terre ; et toute la terre saura qu’il y a un Dieu pour Israël : ◊47et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par l’épée, ni par la lance, que l’Éternel sauve ; car la bataille est à l’Éternel, et il vous livrera entre nos mains.
◊48Et il arriva que, comme le Philistin se levait et s’avançait, et s’approchait à la rencontre de David, David se hâta et courut vers la ligne de bataille, à la rencontre du Philistin. ◊49Et David mit sa main à son sac, et y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; et il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans son front ; et il tomba sur sa face contre terre. ◊50Et David, avec une fronde et une pierre, fut plus fort que le Philistin, et frappa le Philistin et le tua ; et David n’avait pas d’épée en sa main. ◊51Et David courut, et se tint sur le Philistin, et prit son épée, et la tira de son fourreau, et le tua, et lui coupa la tête. Et les Philistins, voyant que leur homme fort était mort, s’enfuirent. ◊52Et les hommes d’Israël et de Juda se levèrent et poussèrent des cris, et poursuivirent les Philistins jusqu’à l’entrée du ravin et jusqu’aux portes d’Ékron ; et les Philistins tombèrent tués, sur le chemin de Shaaraïm, et jusqu’à Gath, et jusqu’à Ékron. ◊53Et les fils d’Israël s’en revinrent de la poursuite des Philistins et pillèrent leur camp. ◊54Et David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem ; et ses armes, il les mit dans sa tente.
◊55Et quand Saül avait vu David sortant à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : Abner, de qui ce jeune homme est-il fils ? Et Abner avait dit : Ton âme est vivante, ô roi ! je n’en sais rien. ◊56Et le roi dit : Enquiers-toi de qui ce jeune homme est fils. ◊57Et comme David revenait d’avoir frappé le Philistin, Abner le prit et l’amena devant Saül, ayant la tête du Philistin à la main. ◊58Et Saül lui dit : Jeune homme, de qui es-tu fils ? Et David dit : Je suis fils de ton serviteur Isaï, le Bethléhémite.
18◊1Et il arriva, comme il achevait de parler à Saül, que l’âme de Jonathan se lia à l’âme de David ; et Jonathan l’aima comme son âme. ◊2Et Saül le prit ce jour-là, et ne lui permit pas de retourner à la maison de son père. ◊3Et Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. ◊4Et Jonathan se dépouilla de la robe qui était sur lui, et la donna à David, ainsi que ses vêtements, jusqu’à son épée, et à son arc, et à sa ceinture. ◊5Et David allait partout où Saül l’envoyait, [et] il prospérait ; et Saül l’établit sur les hommes de guerre, et il était agréable aux yeux de tout le peuple, et même aux yeux des serviteurs de Saül.
◊6Et il arriva que, comme ils revenaient, lors du retour de David après qu’il eut frappé le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël à la rencontre du roi Saül, avec joie, en chantant et en dansant, avec des tambourins et des triangles. ◊7Et les femmes qui jouaient s’entre-répondaient et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille. ◊8Et Saül fut très irrité, et cette parole fut mauvaise à ses yeux, et il dit : On en a donné à David dix mille, et à moi, on m’a donné les mille : il n’y a plus pour lui que la royauté. ◊9Et depuis ce jour-là et dans la suite, Saül eut l’œil sur David.
◊10Et il arriva, dès le lendemain, qu’un mauvais esprit [envoyé] de Dieu saisit Saül ; et il prophétisa dans l’intérieur de la maison, et David jouait comme les autres jours, et il y avait une lance dans la main de Saül. ◊11Et Saül jeta la lance, et dit : Je frapperai David et la paroi. Et David se détourna de devant lui par deux fois.
◊12Et Saül eut peur de David ; car l’Éternel était avec lui, et il s’était retiré de Saül. ◊13Et Saül l’éloigna de lui, et l’établit chef de millier ; et [David] sortait et entrait devant le peuple. ◊14Et David était sage dans toutes ses voies ; et l’Éternel était avec lui. ◊15Et Saül vit qu’il était très sage, et il le craignit. ◊16Et tout Israël et Juda aimaient David, car il sortait et entrait devant eux. ◊17Et Saül dit à David : Voici ma fille aînée, Mérab ; je te la donnerai pour femme ; seulement, sois-moi un homme vaillant, et combats les combats de l’Éternel. Or Saül disait : Que ma main ne soit pas sur lui, mais que la main des Philistins soit sur lui. ◊18Et David dit à Saül : Qui suis-je, et quelle est ma vie, quelle est en Israël la famille de mon père, pour que je sois gendre du roi ? ◊19Et il arriva qu’au moment où l’on devait donner Mérab, fille de Saül, à David, elle fut donnée pour femme à Adriel, le Meholathite.
◊20Et Mical, fille de Saül, aima David ; et on le rapporta à Saül, et la chose fut bonne à ses yeux. ◊21Et Saül dit : Je la lui donnerai, et elle lui sera en piège, et la main des Philistins sera sur lui. Et Saül dit à David : Par l’une ou l’autre, tu seras aujourd’hui mon gendre. ◊22Et Saül commanda à ses serviteurs : Parlez secrètement à David, en disant : Voici, le roi prend plaisir en toi, et tous ses serviteurs t’aiment ; maintenant donc sois gendre du roi. ◊23Et les serviteurs de Saül dirent ces paroles aux oreilles de David. Et David dit : Est-ce peu de chose à vos yeux que de devenir gendre du roi ? et moi, je suis un homme pauvre et peu considérable. ◊24Et les serviteurs de Saül lui rapportèrent cela, disant : David a parlé de cette manière. ◊25Et Saül dit : Vous direz ainsi à David : Le roi ne désire point de dot, mais cent prépuces de Philistins, pour que le roi soit vengé de ses ennemis. Et Saül pensait faire tomber David par la main des Philistins. ◊26Et ses serviteurs rapportèrent ces paroles à David, et la chose fut bonne aux yeux de David de devenir gendre du roi. Et les jours n’étaient pas accomplis, ◊27que David se leva, et s’en alla, lui et ses hommes, et frappa deux cents hommes des Philistins ; et David apporta leurs prépuces, et on en livra au roi le nombre complet, pour qu’il fût gendre du roi. Et Saül lui donna Mical, sa fille, pour femme.
◊28Et Saül vit et connut que l’Éternel était avec David ; et Mical, fille de Saül, l’aimait. ◊29Et Saül eut encore plus peur de David, et Saül fut ennemi de David tous ses jours. ◊30Or les chefs des Philistins entrèrent en campagne ; et chaque fois qu’ils entraient en campagne, David prospérait plus que tous les serviteurs de Saül ; et son nom fut en grande estime.
1 Jean
4◊1Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde. ◊2Par ceci vous connaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu, ◊3et tout esprit qui ne confesse pas Jésus Christ venu en chair n’est pas de Dieu ; et ceci est l’[esprit] de l’antichrist, duquel vous avez ouï dire qu’il vient, et déjà maintenant il est dans le monde. ◊4Pour vous, enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. ◊5Pour eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent selon les principes du monde, et le monde les écoute. ◊6Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : à cela nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
◊7Bien-aimés, aimons-nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. ◊8Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. ◊9En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ; ◊10en ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils [pour être la] propitiation pour nos péchés.
◊11Bien-aimés, si Dieu nous aima ainsi, nous aussi nous devons nous aimer l’un l’autre. ◊12Personne ne vit jamais Dieu ; si nous nous aimons l’un l’autre, Dieu demeure en nous, et son amour est consommé en nous. ◊13Par ceci nous savons que nous demeurons en lui et lui en nous, c’est qu’il nous a donné de son Esprit ; ◊14et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils [pour être le] Sauveur du monde.
◊15Quiconque confessera que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. ◊16Et nous avons connu et cru l’amour que Dieu a pour nous. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui. ◊17En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. ◊18Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte porte avec elle du tourment ; et celui qui craint n’est pas consommé dans l’amour. ◊19Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier.
◊20Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? ◊21Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère.