1 Samuel 26, 13 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 2, 30 mars]

Il nous est peut-être difficile de comprendre le caractère de Saül. Comment concilier ces regrets, ces promesses et ces démonstrations d’affection avec l’acharnement renouvelé qu’il met à poursuivre David pour le détruire ? Ne confondons jamais la foi avec la sentimentalité. Cette dernière est capable de verser des larmes abondantes, de répéter sans vraie conviction : « J’ai péché » (chap. 15, 30 ; 26, 21), et aussi de prendre les plus solennels engagements. Mais la conscience n’est pas atteinte et la preuve c’est que les fruits ne seront pas durables. Saül est un homme superficiel, capable de beaucoup d’émotion, mais sans force pour exécuter ses bonnes résolutions parce qu’il n’a pas la foi. — Quelle dignité David conserve, malgré son humiliation ! Pourchassé « comme une perdrix dans les montagnes », tout montre que c’est pourtant lui le maître de la situation. Il reprend Abner et pose fermement à Saül des questions auxquelles celui-ci ne peut répondre (v. 18). — À nouveau nos cœurs se reportent à Celui qui, après avoir été humilié, méprisé et rejeté, sera « exalté et élevé et placé très haut ». Et il est ajouté : « Des rois fermeront leur bouche en le voyant » (És. 52, 13-15).