1 Samuel 29, 1 à 11

[Chaque jour les Écritures, année 2, 3 avril]

Tant qu’il n’y avait pas guerre ouverte entre Israël et les Philistins, la position de David chez des étrangers pouvait, à la rigueur, s’excuser ; car la haine de Saül le poussait en effet à l’exil. Mais à présent, à la veille de la bataille, cette situation devient intenable ; et David aurait dû le sentir. Or il persévère dans son double jeu, se montrant prêt à prendre les armes contre Israël aux côtés des Philistins. Mais l’Éternel, dans Sa grâce, se sert de la méfiance des princes pour arracher David de justesse au piège dans lequel il s’est jeté lui-même. Rappelons-nous bien que, pour le chrétien, le monde n’est pas seulement étranger, mais ennemi. Il n’est pas moins dangereux par ses avances ou par ses compliments — ici ceux d’Akish à David (v. 6, 9) — que par ses manifestations de violence. — L’homme réputé pour avoir frappé ses dix mille Philistins a pu perdre le souvenir de ses propres victoires. Mais ses ennemis, par contre, en ont gardé le cuisant souvenir (v. 5 ; chap. 21, 11). Et quand nous avons oublié la croix et notre précédent témoignage, le monde sait toujours nous montrer du doigt : N’est-ce pas là ce chrétien qui se croyait meilleur que nous ?