2 Samuel 1, 17 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 2, 8 avril]

Bien loin de se réjouir du malheur qui a atteint son rival et son persécuteur, David compose à son sujet une émouvante complainte. Ce chant de l’Arc célèbre les qualités humaines de Saül : sa force, sa munificence, sa popularité. Et, couvrant la méchanceté du roi dont il avait cependant tant souffert, David voudrait également, si possible, cacher la défaite qui provoquera chez les ennemis de l’Éternel de la joie et du mépris. « Ne le racontez pas dans Gath… » (v. 20). — Tout autant que Juda (v. 18), nous avons besoin que nous soient enseignées les leçons de ce chant de l’Arc : nous attrister du malheur d’autrui ; relever le bien même chez ceux qui ne nous aiment pas ; nous garder de raconter ce que nous pouvons savoir de fâcheux sur le compte de quelqu’un ; couvrir surtout les fautes de nos frères et de nos sœurs en pensant au témoignage du peuple de Dieu vis-à-vis du monde (1 Pier. 4, 8). — Puis le cœur de David, saisi de douleur, s’exprime au sujet de son ami Jonathan. Amour merveilleux, plein de charmes ; et pourtant pâle figure de l’amour de Jésus ; insondable amour dont rien — pas même la mort — ne pourra nous séparer jamais (Rom. 8, 38, 39).