2 Samuel 11, 1 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 2, 20 avril]

On aimerait rester sur les victoires du chapitre 10 et passer sous silence ce qui vient maintenant. Car David y subit, de la part de l’ennemi des âmes, la plus cruelle défaite de son existence. Pourtant ce triste récit figure dans le livre de Dieu comme un solennel avertissement pour chacun d’entre nous. Le croyant le plus pieux possède un cœur corrompu, grand ouvert à toutes les convoitises et doit veiller sur les entrées donnant accès à ce méchant cœur, en particulier sur ses yeux. Cette tragique histoire nous montre un roi devenant un esclave : esclave de ses convoitises, pris dans l’engrenage terrible du péché. Au lieu d’être au combat avec ses soldats, David se repose à Jérusalem, puis se promène désœuvré sur la terrasse de son palais. L’oisiveté, la paresse, souvenons-nous-en, multiplient pour l’enfant de Dieu les occasions de chute. Dans l’inactivité, la vigilance se relâche infailliblement ; et le diable qui, lui, ne se relâche jamais, sait comment en tirer parti. Sachons donc être occupés. — David prend la femme d’Urie, et, pour cacher son péché, il en commet un second, avec la complicité de Joab, en machinant la mort de son noble et dévoué soldat.