1 Rois 21, 15 à 29

[Chaque jour les Écritures, année 2, 29 juin]

Achab est l’image de l’homme qui veut toujours ce qu’il n’a pas. Roi comblé de richesses, tout ce qui l’intéressait, c’était la vigne de son voisin. Le cœur naturel est perpétuellement insatisfait. « Or la piété avec le contentement est un grand gain », rappelle Paul à Timothée (1 Tim. 6, 6). — Le mensonge et le meurtre ont mis Achab en possession de l’objet de sa convoitise. Le voici qui se lève et descend, le cœur gai, reconnaître sa nouvelle propriété. Mais tout son plaisir s’évanouit brusquement ! Quelqu’un, qu’il ne connaît que trop bien, l’attend dans la vigne de Naboth. C’est Élie ! L’Éternel l’a chargé d’annoncer au roi l’affreux châtiment qui l’attend. Châtiment qui nous fait penser à la fin horrible de celui qui avait livré « le sang innocent » : le misérable Judas (Act. 1, 18) ! — Alors pour la première fois apparaît chez Achab un signe d’humiliation. Il sait par l’exemple de ses prédécesseurs que la parole de l’Éternel s’accomplit toujours. S’agit-il d’une « repentance à salut » (2 Cor. 7, 10) ? Hélas non, comme le montrera la suite de son histoire. C’est toujours aux fruits que se juge une vraie conversion. Toutefois Dieu, attentif à tout signe de retour, tient compte de cette attitude d’Achab pour différer son châtiment (Éz. 33, 11).