1 Rois 22, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 2, 30 juin]

Ben-Hadad n’a pas tenu parole (chap. 20, 34). Il a conservé Ramoth de Galaad. Achab se propose de la reprendre et fait part de son projet à un illustre visiteur en séjour chez lui : Josaphat, roi de Juda. Et d’abord que penser de cette visite ? N’est-il pas réjouissant de voir s’établir une amitié entre les souverains de ces deux royaumes israélites si longtemps en conflit ? C’est un pas vers l’union, chose aujourd’hui à l’ordre du jour dans le monde christianisé. En réalité, devant Dieu, c’est une infidélité de la part de Josaphat. Il était roi à Jérusalem où se trouvait le temple de l’Éternel. Achab au contraire était un idolâtre. Or — demande l’apôtre — « quelle convenance y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2 Cor. 6, 16). Comment le roi de Juda peut-il s’oublier jusqu’à dire : « Moi, je suis comme toi » ? — Voyez dans quel engrenage s’est laissé prendre le pauvre Josaphat. Mal à l’aise, il fait à Achab quelques timides observations, mais il n’a pas l’énergie nécessaire pour s’opposer à son projet. Il lui fallait plus de courage pour cela que pour faire la guerre aux Syriens. Et chacun de nous le sait certainement par expérience : l’action la plus difficile, celle qui demande le plus de courage, sera souvent un simple refus, refus de s’associer au mal (Ps. 1, 1).