2 Rois 21, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 2, 11 août]

Ézéchias avait été le plus fidèle des rois depuis David. Son fils Manassé sera le plus détestable. « Il fit outre mesure ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel » (v. 6). Et à tous ses crimes, s’ajoute la responsabilité d’être le fils du pieux Ézéchias, celui qui jadis avait dit : « Le père fera connaître aux fils ta vérité » (És. 38, 19). Si nous n’avions que ce seul chapitre à son sujet, nous dirions qu’à coup sûr un tel homme est perdu pour l’éternité. Mais le second livre des Chroniques (chap. 33, 12, 13), qui nous donne la fin de son histoire, nous apprend que la grâce de Dieu a eu le dernier mot. Qui aurait cru qu’un homme semblable pouvait se repentir, prier et être exaucé ? En vérité les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées. Notre salut ne dépend pas de la manière plus ou moins honnête dont nous avons pu nous conduire. Il résulte de l’incomparable grâce du Dieu d’amour. Et ce que nous avons fait avant notre conversion devrait de toute manière nous paraître abominable devant Dieu. Paul s’appelait lui-même le premier des pécheurs, parce qu’il avait persécuté l’Assemblée. « Mais miséricorde m’a été faite… — ajoute-t-il — afin qu’en moi, le premier, Jésus Christ montrât toute sa patience… » (1 Tim. 1, 16).