Esther 3, 1 à 15

[Chaque jour les Écritures, année 2, 23 décembre]

Un nouveau personnage apparaît sur la scène : Haman l’Agaguite. L’emprise de cet homme séduisant sur le faible Assuérus a tôt fait de le hisser au sommet du pouvoir. Mais qu’Haman ôte son masque ! Il s’agit d’un membre de la famille royale d’Amalek (voir note). Devant un tel homme, Mardochée ne saurait s’incliner. Dieu n’avait-Il pas déclaré solennellement dès le début du désert : « L’Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération » (Ex. 17, 16) ? Et plus tard : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek… tu ne l’oublieras pas » (Deut. 25, 17-19). C’est assez pour empêcher l’Israélite fidèle de donner à un ennemi de l’Éternel le moindre signe de déférence. Les siècles qui s’étaient écoulés depuis ces déclarations divines n’en avaient nullement diminué la portée. En ce qui nous concerne, ne soyons pas plus tolérants à l’égard du monde et de son prince que ne l’étaient les premiers chrétiens. — À vue humaine, l’attitude de Mardochée paraît insensée. Et les conséquences, non seulement pour lui, mais pour tout son peuple, en sont proprement terribles, sans aucune proportion avec la faute reprochée. Mais Mardochée a obéi à la Parole sans se préoccuper des conséquences, et c’est ce que nous devrions toujours faire.