Job 4, 1 à 21

[Chaque jour les Écritures, année 3, 5 janvier]

À leur tour les amis de Job prennent la parole. Ces consolateurs, que vont-ils dire de consolant ? Ces sages, avec quelle sagesse vont-ils instruire leur ami malheureux et calmer son désespoir ? Auront-ils, comme plus tard le divin docteur, cette langue des savants qui sait « soutenir par une parole celui qui est las » (És. 50, 4) ? Au contraire, leurs discours ne feront qu’exaspérer peu à peu le pauvre Job ! Ce n’est pas que leurs arguments soient toujours faux ! Nous y trouvons de grandes vérités qui font partie de la Parole inspirée. Certains versets sont même cités dans le Nouveau Testament (par ex. chap. 5, 13 en 1 Cor. 3, 19). Mais Éliphaz, Bildad et Tsophar feront de ces vérités une fausse application au cas de Job. Comme ces trois hommes, nous pouvons connaître beaucoup de vérités… et les citer mal à propos. « Une parole dite en son temps, combien elle est bonne » (Prov. 15, 23). — Éliphaz dans les versets 3 et 4 rend un bon témoignage à Job qui, avant d’être lui-même sous la discipline, avait redressé les mains lassées et les genoux défaillants (Héb. 12, 12). Eh bien, lui dit assez brusquement son ami, puisque c’est ton tour d’être atteint par le malheur, mets donc en pratique ce que tu enseignais aux autres (voir Rom. 2, 21).