Job 8, 1 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 3, 9 janvier]

Écoutons maintenant ce que Bildad va dire. N’osant pas encore affirmer ouvertement que les malheurs de Job résultent de ses propres péchés, il commence par parler de ses fils. Pour lui la question est simple : la mort des enfants de Job est la conséquence de leur transgression (v. 4). Ils ont péché et Dieu les a frappés. Cruelle parole pour cet homme pieux dont nous connaissons l’heureuse habitude : il se levait de bonne heure pour offrir des holocaustes pour ses fils (chap. 1, 5). C’est comme si son ami lui disait : Tes prières étaient inutiles ; Dieu ne t’a pas écouté et n’a pas voulu sauver tes enfants. — Les trois amis ne connaissent Dieu que comme un juste Juge. Certes, la justice du Tout-puissant (v. 3) est un côté de la vérité. Elle est même si parfaite que lorsque Son propre Fils s’est chargé de nos péchés, Dieu a été obligé de Le frapper de Sa colère. Mais la croix où a été donnée cette preuve suprême de Sa justice, nous apporte en même temps la plus merveilleuse preuve de Son amour. En ne parlant aux hommes que de justice sans amour, on les pousse au découragement ou à se justifier eux-mêmes. C’est le double effet que produiront sur Job les raisonnements de ses amis.