Job 9, 22 à 35

[Chaque jour les Écritures, année 3, 11 janvier]

Au chapitre 7, 6 Job avait comparé la fuite de ses jours à la navette du tisserand. Il emploie ici l’image d’un coureur, puis celle des barques légères emportées par un fleuve, enfin celle d’un aigle qui fond sur sa proie (voir aussi Jacq. 4, 14 et Ps. 39, 5). Jeune on ne le réalise guère, par contre le témoignage de tous les vieillards est unanime : la vie est en réalité vite passée. — Non, il n’est pas possible de les retenir, ces jours qui s’échappent sans retour. Par contre, la manière dont nous les remplissons peut leur donner une valeur éternelle. Employé pour le monde, le temps se dissipe en vanités mensongères. Mais s’ils sont utilisés pour le Seigneur, les courts moments pendant lesquels nous sommes sur la terre peuvent porter un fruit qui demeure (Jean 15, 16). — Nous adressons une exhortation toute spéciale à ceux d’entre nos lecteurs qui n’appartiendraient pas encore au Seigneur : cette rapide fuite des jours incite bien des personnes à jouir de la vie. « De l’heure fugitive, hâtons-nous, jouissons : L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive… » — a dit un poète. Mensonge ! Il y a une rive (Marc 4, 35), il existe un port (Ps. 107, 30). Mais ne tardez pas à vous y réfugier !