Job 11, 1 à 20

[Chaque jour les Écritures, année 3, 13 janvier]

Tsophar prend la parole à son tour. Étrange consolateur en vérité ! Plus sévère encore que ses deux compagnons, il commence par accuser Job d’être un bavard (v. 2), un menteur et un moqueur (v. 3). Il parle ensuite de son iniquité (v. 6). Et, à partir du verset 13, il dresse un tableau de ce qu’à son avis il faut faire pour être béni par Dieu : Si tu fais ceci, si tu fais cela… ! Cette disposition d’esprit s’appelle le légalisme. Déjà Éliphaz avait engagé Job à mettre sa confiance, non en Dieu, mais dans sa propre crainte de Dieu, dans l’intégrité de ses voies (chap. 4, 6). Et Job n’était justement que trop disposé à s’appuyer sur lui-même — plutôt que sur l’Éternel. Ceci nous montre à quel point le cœur humain est imbu de propre justice. Même un croyant est exposé à cet esprit légal qui conduit à penser du bien de soi et par voie de conséquence à sous-estimer l’immensité de la grâce de Dieu. Les versets 7 à 9 posent précisément des questions au sujet de l’infini de Dieu dans toutes ses directions : hauteur, profondeur, longueur, largeur. Quel mortel peut les apprécier ? Éphésiens 3, 18 et 19 apporte la réponse : Par l’Esprit, tous les saints peuvent être rendus « capables de comprendre quelle est la largeur et la longueur, et la profondeur et la hauteur — et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance ».