Job 12, 1 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 3, 14 janvier]

Les lieux communs que Tsophar vient d’énoncer comme si Job lui était inférieur en connaissance n’ont fait qu’humilier et vexer celui-ci. Non seulement il n’a pas été l’objet de la miséricorde qu’il était en droit d’attendre de la part de ses amis (chap. 6, 14), mais il constate qu’il est devenu leur risée (v. 4 ; voir aussi chap. 17, 2 ; 21, 3 ; 30, 1 ; Ps. 35, 15) ! Comment ne pas évoquer les hochements de tête de ceux qui passaient devant le « Juste parfait » crucifié, en se moquant : « Il s’est confié en Dieu ; qu’il le délivre maintenant, s’il tient à lui » (Matt. 27, 43) ? En d’autres termes : Si Dieu ne le délivre pas, c’est bien la preuve qu’Il a mérité Sa colère (en somme, c’est ainsi que raisonnent les amis de Job à son sujet). « Nous l’avons estimé battu, frappé de Dieu et affligé » — dira le peuple juif repentant quand il reviendra à Jésus son Sauveur (És. 53, 4). Oui, Christ, précisément parce qu’Il était le juste parfait, a connu et ressenti plus que personne l’amertume des accusations injustes. Mais Sa confiance en Son Dieu et Son entière soumission n’ont pas été ébranlées (Ps. 56, 5, 6, 11). — Quel contraste avec Job qui n’a pu supporter ni la moquerie ni les accusations mensongères et qui pendant trois chapitres (chapitres 12 à 14) va se faire l’avocat de « sa juste cause » (chap. 13, 18).