Job 14, 1 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 3, 15 janvier]

Beaucoup de personnes se font de Dieu la même image que Job : un Être tout-puissant qui agit arbitrairement, sans rendre de comptes à personne et dont les voies sont incompréhensibles. L’homme est entièrement à Sa merci, telle une feuille chassée par le vent (chap. 13, 25), et tout ce qu’il peut faire, c’est chercher à s’abriter de Ses coups le mieux possible. Ce « fatalisme » se retrouve dans la plupart des religions orientales. Il est bien vrai que Dieu est tout-puissant et agit de manière souveraine. Il est également vrai que l’homme est faible et dépendant ; qu’il sort « comme une fleur, et il est fauché » (v. 2 ; 1 Pier. 1, 24). Mais il n’est pas vrai que Dieu se joue de l’homme en le dominant pour Son plaisir (v. 20). Au contraire, Il a soin de Sa créature et ne brise pas « le roseau froissé » (És. 42, 3 ; Matt. 12, 20). « Qui est-ce qui tirera de l’impur un homme pur ? » demande Job (v. 4). Plus loin il s’écrie : « Ma transgression est scellée dans un sac… » (v. 17). Il n’a pas conscience de la plénitude de la grâce, comme c’est toujours le cas quand on est occupé de sa propre justice. Chacun de nous connaît-il Celui qui purifie parfaitement le pécheur souillé et qui a jeté dans les profondeurs de la mer le « sac » pesant contenant tous ses péchés (Mich. 7, 19) ?