Job 15, 1 à 16

[Chaque jour les Écritures, année 3, 16 janvier]

Un nouveau débat s’est ouvert. Chaque interlocuteur reprendra la parole dans le même ordre que la première fois. Coup après coup, les trois compagnons enfonceront leur accusation dans la conscience de Job, comme on enfonce un clou : Tu es un hypocrite, un homme rusé. Si tu n’étais pas coupable tu ne te défendrais pas avec autant de paroles (v. 5, 6). — Les trois amis de Job sont des moralistes, chacun ayant sa théorie et sa méthode. Éliphaz s’appuie sur l’expérience humaine : ce qu’il sait (v. 9), ce qu’il a vu (v. 17). Bildad par contre se réfère volontiers aux anciennes traditions (par exemple chap. 8, 8). Quant à Tsophar, nous l’avons remarqué, ses arguments sont inspirés du plus pur légalisme. Mais aucun des trois ne se fonde sur ce que Dieu a dit. N’ayant que ces bases incertaines, ne nous étonnons pas s’ils errent, « ne connaissant pas les écritures… » (Matt. 22, 29). La Parole de Dieu est la seule source à laquelle nous puissions nous fier pour nous-mêmes et pour aider ceux qui sont placés sur notre chemin. Un jeune, un enfant même, qui la connaît, a plus d’intelligence qu’un vieillard à cheveux blancs (v. 10) dont la sagesse ne s’appuie que sur sa propre expérience (Ps. 119, 99, 100).