Job 19, 1 à 20

[Chaque jour les Écritures, année 3, 20 janvier]

« Jusques à quand ? » — avait demandé Bildad (chap. 18, 2). — Jusques à quand… réplique Job dont le ton s’échauffe. Il n’y a en effet pas de raison pour que prenne fin ce « dialogue de sourds » où chacun poursuit son idée. « Job pense que Dieu est contre lui sans raison ; ses amis que Dieu est contre lui avec raison. En fait, tous se trompent ; Dieu est pour Job » (A.G.) (comp. Lam. 3, 1…). — Nous qui sommes, pour la plupart, entourés de l’affection et de la compréhension des nôtres — et que dire de celle de l’Ami suprême ! — pensons combien Job a dû se sentir seul dans une telle douleur sans pouvoir ouvrir son cœur à personne ! Les versets 13 à 19 nous donnent un écho poignant de ce sentiment de solitude d’autant plus grande qu’il croit avoir Dieu contre lui : « Il a allumé contre moi sa colère… » s’écrie-t-il (v. 11). Non Job ! La colère divine que nous avions toi et moi méritée a frappé quelqu’un d’autre à notre place. Ceux qui appartiennent à Jésus ne la connaîtront jamais. — Ayant devant Lui l’abandon de Dieu, Christ n’a pu confier Sa douleur à personne. Il a été incompris de tous et délaissé par les siens (Marc 14, 37, 50). Dans une souffrance qui n’eut jamais son égale, nul jamais ne fut seul comme Lui.