Job 35, 1 à 16

[Chaque jour les Écritures, année 3, 4 février]

Job avait tiré de ses malheurs la triste conclusion suivante : Ce n’était vraiment pas la peine de s’appliquer à être juste ; il n’en avait finalement aucun avantage de plus que s’il avait péché (chap. 9, 22 ; 34, 9 ; 35, 3) ! Hélas, il découvre là le fond de son cœur ! Il paraît donner raison à Satan qui avait insinué : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? » (chap. 1, 9). Cela ressemble presque au raisonnement de « ces hommes corrompus dans leur entendement… — dont parle l’apôtre — qui estiment que la piété est une source de gain » (1 Tim. 6, 5 ; lire aussi Mal. 3, 14). — Notre patriarche ne savait pas jusqu’alors qu’il y eût de tels sentiments dans son cœur. Il connaissait ses bonnes actions, mais pas leurs secrets motifs. Et ceux-ci étaient loin d’être toujours bons. Laissons l’Esprit nous sonder par la Parole, discerner et mettre à nu les intentions de nos cœurs (Héb. 4, 12). C’est le service qu’Élihu rend à Job en lui parlant la vérité. Certaines choses ne sont pas agréables à entendre ; mais « les blessures faites par un ami sont fidèles » (Prov. 27, 6 ; voir aussi Col. 4, 6). Et quand ces nécessaires leçons auront été apprises, les larmes, les cris de détresse, les appels au secours (chap. 19, 21) feront place à « des chants de joie dans la nuit » (v. 9, 10).