Psaume 6

[Chaque jour les Écritures, année 3, 20 février]

Les épreuves du croyant sont parfois la conséquence directe de ses fautes. Il est alors sous le gouvernement de Dieu, qui le reprend et le châtie (v. 1 ; comp. Jér. 31, 18). Ce fut le cas de David après la terrible affaire d’Urie le Héthien, et aussi après le dénombrement. Il ne peut plus alors être question de joie et de paix comme au psaume 4 (v. 7, 8). Au lieu de méditer dans son cœur sur sa couche (Ps. 4, 4), le coupable trempe son lit de larmes amères (v. 6). Sachant qu’il a mérité tout ce qui lui arrive, il est poursuivi par les regrets et par le sentiment d’avoir offensé Dieu. La crainte de la mort peut même s’emparer de son âme (v. 5). Il n’a plus l’heureuse liberté que donne une bonne conscience. Pourtant dans ce cas aussi Dieu peut être trouvé, car Il aime trop Son racheté pour le laisser dans le désespoir ; Il entend sa supplication et reçoit sa prière (v. 9). Ainsi qu’à Ézéchias, tourmenté sur son lit par la perspective de la mort, Il lui adresse cette parole consolante : « J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes… je te délivrerai… » (És. 38, 5 ; comp. v. 5 avec És. 38, 18). Oui, soudain David reçoit l’assurance que sa prière est exaucée. Les circonstances n’ont pas changé, mais déjà sa foi triomphe en espérance.