Psaume 22, 1 à 21

[Chaque jour les Écritures, année 3, 8 mars]

Plus que toute autre portion des Écritures, celle-ci doit être abordée avec « des pieds déchaussés ». Car elle contient le plus insondable des sujets : les sentiments et les prières de Christ pendant les heures de la croix. D’abord exposé à la méchanceté des hommes, souffrant pour la justice, Il connaît ensuite, durant trois heures de ténèbres impénétrables, l’abandon de Son Dieu fort. Entièrement seul, l’homme parfait traverse cette épreuve sans égale avec l’unique soutien intérieur de Son incomparable amour. Et Il ne cesse pas un instant de se confier en Celui qui pour un moment ne peut Lui donner de réponse. Il proclame publiquement Son opprobre et Sa faiblesse (v. 1, 2, 6), mais sans rien qui ressemble à de l’impatience, à du désespoir ni à une réaction de défense. — À la croix l’homme a donné sa mesure entière ; il a montré jusqu’où il était capable d’aller dans sa haine, sa violence, son cynisme, sa bassesse morale (v. 6-8, 12, 13, 16-18). Mais dans le même moment, Dieu a, Lui aussi, donné toute la mesure de ce qu’Il est : en justice parfaite contre le péché, en amour parfait envers le pécheur. La croix a tout magnifié. Ah ! que cette contemplation de Jésus mourant pour nous produise dans chacune de nos âmes humiliation et reconnaissance, révérence et adoration.