Ésaïe 10, 1 à 23

[Chaque jour les Écritures, année 3, 6 mai]

Les trois derniers paragraphes du chapitre 9 et le premier du chapitre 10 nous montrent toutes les raisons pour lesquelles la colère de Dieu « ne s’est pas détournée » d’Israël « et sa main est encore étendue » (chap. 9, 12, 17, 21 ; 10, 4). Or cette main tient une verge redoutable pour châtier le peuple coupable : c’est l’Assyrie déjà nommée. Il a existé un Assyrien historique (Sankhérib et ses armées : voir chap. 36, 1). Mais il n’a été qu’une pâle figure du terrible Assyrien prophétique, qui envahira le pays d’Israël peu avant le règne de Christ. Dans son indignation, Dieu ordonnera cette attaque contre Son peuple. Mais l’agresseur en profitera pour s’attribuer ses succès et même s’élever contre Dieu (v. 13, 15 ; comp. 2 Rois 19, 23…). Quelle folie ! L’outil n’est rien sans la main qui le manie. Aussi, lorsqu’Il aura fini de se servir de cette verge, Dieu y mettra le feu comme on brûle un simple bâton (v. 16 ; chap. 30, 31-33). — Profitons de cet exemple extrême pour nous souvenir de ce que nous sommes, même comme chrétiens : de simples instruments sans force et sans sagesse propre (comp. v. 13) que le Seigneur peut mettre de côté ou remplacer comme il Lui plaît. — La pensée finale de Dieu n’est pas le jugement mais la grâce : …un résidu reviendra (v. 21, 22, cités en Rom. 9, 27).