Ésaïe 21, 11 à 22, 11

[Chaque jour les Écritures, année 3, 14 mai]

Dans la liste des ennemis d’Israël nous devions nous attendre à trouver Édom (ici Duma ou l’Idumée). L’oracle qui le concerne est aussi bref que solennel. La fidèle sentinelle placée suivant l’ordre de l’Éternel (chap. 21, 6) est interpellée par les moqueurs de Séhir : « À quoi en est la nuit ? » (v. 11 ; comp. 2 Pier. 3, 3, 4). Mais la réponse est à la fois sérieuse et pressante : « Le matin vient… ». Il vient pour ceux qui l’attendent (voir Rom. 13, 12). « Et aussi la nuit », l’éternelle nuit de ceux qui sont perdus ! Chrétiens, soyons des sentinelles vigilantes, conscients de notre service envers les pécheurs pour les exhorter : « Revenez, venez ». Allons à la rencontre de celui qui a soif, pour lui apporter de l’eau (v. 14). — Après l’oracle contre l’Arabie, pays dont la gloire doit aussi prendre fin, le chapitre 22 s’adresse à la « vallée de vision ». Cette fois nous y reconnaissons Jérusalem elle-même dans son état d’incrédulité. Description tragique et saisissante ! La ville entière est en effervescence, massée sur les terrasses des toits pour assister à son désastre. Toutes les précautions imaginables n’avaient-elles pas été prises (v. 8-11) ? Oui, en vérité, excepté la seule qui eût été nécessaire : regarder vers « Celui qui a fait cela », vers l’Éternel leur Dieu.