Ésaïe 22, 12 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 3, 15 mai]

Une réaction des gens du monde quand une calamité les menace consiste, selon les versets 8 à 11, à s’entourer de toutes les précautions humaines. Mais une autre attitude est pire : c’est le complet laisser-aller. Ici, par une épreuve, l’Éternel vient d’inviter Israël à pleurer et à s’humilier ; Il lui a en quelque sorte « chanté des complaintes » (Matt. 11, 17). Or, non seulement le peuple ne s’est pas lamenté, mais le voilà qui s’abandonne à l’allégresse et à la joie ! Cette philosophie dite matérialiste a beaucoup d’adeptes dans notre siècle tourmenté ! Puisque l’existence est si brève — disent ces insensés — et que nous sommes à la merci d’une catastrophe, profitons justement du moment présent le plus joyeusement possible. C’est ce que résume la courte phrase : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons ». L’apôtre la cite aux Corinthiens comme pour leur dire : S’il ne devait pas y avoir de résurrection, alors en effet nous n’aurions plus qu’à vivre comme des bêtes, dans l’unique jouissance de l’instant qui passe (1 Cor. 15, 32 ; Luc 17, 27). — Les versets 15 à 25 mettent de côté l’intendant infidèle, image de l’Antichrist, pour introduire le fils de David, Éliakim (celui que Dieu établit), belle figure du Seigneur Jésus (v. 22-24 ; comp. Apoc. 3, 7).