Ésaïe 36, 1 à 10 et 22 ; 37, 1 à 4

[Chaque jour les Écritures, année 3, 23 mai]

Les chapitres 36 à 39 constituent, entre les deux grandes divisions prophétiques du livre d’Ésaïe, un intermède historique. Il s’agit d’un récit que nous connaissons déjà par 2 Rois 18, 13 à 20, 21 et 2 Chroniques 32. Dieu nous le donne une troisième fois comme une vivante illustration d’une part de la confiance en Lui, d’autre part de Ses miséricordieuses réponses à cette confiance. Inattendue à cette place du livre, cette belle histoire d’Ézéchias est destinée à fortifier « les mains lassées » et à affermir « les genoux qui chancellent » (chap. 35, 3). Elle est enfin une figure de la situation dans laquelle se trouvera le résidu d’Israël lors de l’invasion assyrienne. — L’ennemi jusqu’alors victorieux se présente « près de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du champ du foulon », à l’endroit même où lors de l’invasion de Retsin, le prophète et son fils Shear-Jashub avaient été envoyés à la rencontre d’Achaz avec un message de grâce (chap. 7, 3, 4). Devant les provocations de ce nouvel envahisseur, Ézéchias peut ainsi se souvenir de la promesse faite à son père au même lieu : « Prends garde et sois tranquille, ne crains point, et que ton cœur ne défaille pas… ».