Matthieu 5, 17 à 30

[Chaque jour les Écritures, année 3, 8 juillet]

On ne peut lire ces versets 17 et suivants sans être saisi de crainte. Non seulement le Seigneur y déclare qu’Il n’est pas venu abolir la redoutable loi de Dieu qui nous condamnait tous, mais voici qu’Il donne une interprétation beaucoup plus sévère encore de la volonté divine. Jusque-là un Israélite scrupuleux pouvait espérer mériter la vie éternelle quand il avait plus ou moins « gardé toutes ces choses dès sa jeunesse » (voir Marc 10, 20). À présent les paroles de Jésus ne lui laissent aucune illusion. Si telles sont les exigences de la sainteté de Dieu, qui donc peut être sauvé ? Oui, la pleine mesure de la justice divine était là dans cet homme incomparable. Mais la même personne qui était venue la faire connaître était aussi venue l’accomplir à notre place (v. 17 ; Ps. 40, 8-10). — L’ancien judaïsme ne se préoccupait pas de ce que Dieu pensait de la colère ni des regards impurs. Il n’en condamnait que les fruits extrêmes : le meurtre et l’adultère. Les commandements du Seigneur, par contre, remontent à la source de ces actes coupables et nous font prendre conscience qu’elle est dans notre cœur, capable des mêmes effets (chap. 15, 19). Car, avant d’entendre parler de grâce, il est nécessaire que nous comprenions à quel point nous en avons besoin.