Matthieu 6, 1 à 18

[Chaque jour les Écritures, année 3, 10 juillet]

Les aumônes (v. 1-4), les prières (v. 5-15) et les jeûnes (v. 16-18) sont trois principales manières par lesquelles les hommes pensent s’acquitter de leurs « devoirs religieux ». Quand ces actes sont faits de manière à être remarqués par autrui, la considération qu’on en retire, tient déjà lieu de récompense (Jean 5, 44). Hélas ! le cœur humain est si rusé qu’il se sert des meilleures choses pour se donner de l’importance. Les dons les plus généreux, pourvu qu’on les voie, peuvent aller de pair avec le pire égoïsme ; la contrition peut être sur le visage… et le contentement de soi-même au fond du cœur. — Le Seigneur nous enseigne comment prier. Il ne s’agit en aucune façon d’un acte méritoire, mais de l’humble présentation de nos besoins à notre Père céleste, dans le secret de notre chambre. Nos prières ne sont-elles pas trop souvent des phrases machinales, de fastidieuses répétitions (voir Eccl. 5, 2) ? Oui, même cette belle prière enseignée par le Seigneur à Ses disciples (v. 9-13), parfaitement adaptée aux besoins du moment, est devenue pour beaucoup une vaine redite. L’enfant de Dieu a des privilèges que l’Israélite ne possédait pas. Il peut s’approcher en tout temps, par l’Esprit, du trône de la grâce au nom du Seigneur Jésus. En profitons-nous ?