Matthieu 14, 1 à 21

[Chaque jour les Écritures, année 3, 29 juillet]

Le chapitre 11 nous a montré Jean le baptiseur en prison. Nous apprenons ici qu’il y avait été jeté par Hérode (fils de celui du chapitre 2). Et pour quel motif ? Jean n’avait pas craint de le reprendre parce qu’il avait épousé la femme répudiée de son frère. Maintenant le fidèle témoin paie de sa vie la vérité qu’il a eu le courage de dire au roi. Sa mort entre dans le cadre des divertissements et des fêtes de la cour royale ; elle est l’affreux salaire du plaisir que s’est offert le méchant (comp. Jacq. 5, 5, 6). Hérode a beau être affligé sur le moment, il nourrissait depuis longtemps le secret désir de faire mourir Jean (v. 5), car la haine de la vérité et de ceux qui l’annoncent vont toujours de pair (Gal. 4, 16). À vue humaine, cette fin de Jean est tragique et horrible ; aux yeux de Dieu elle est l’achèvement triomphant de « sa course » (Act. 13, 25). — On lit entre les lignes ce qu’a été pour Jésus la nouvelle de la mort de Son précurseur. N’était-ce pas déjà l’annonce de Son propre rejet de Sa croix ? Il semble que Sa tristesse lui fasse éprouver le besoin d’être seul (v. 13). Mais déjà les foules Le rejoignent et Son cœur, ne pensant qu’aux autres, s’émeut de compassion pour elles. Il accomplit en leur faveur le grand miracle de la première multiplication des pains.