Jérémie 3, 11 à 4, 2

[Chaque jour les Écritures, année 3, 6 septembre]

Ce chapitre 3 représente Israël comme une épouse infidèle, ayant oublié les liens qui l’unissent à l’Éternel son Époux. Et dans ce chemin d’iniquité, Juda est allée plus loin encore que les dix tribus d’Israël, ajoutant à son infidélité la perfidie c’est-à-dire la trahison aggravée d’hypocrisie. Pourtant nous sommes ici historiquement sous le règne du pieux Josias. Mais le cœur du peuple n’a pas réellement suivi son roi dans le réveil dont celui-ci avait donné le signal (voir v. 10 et 2 Chron. 34, 33). Juda a fait semblant de revenir à l’Éternel. Telle est sa perfidie, pire aux yeux de Dieu que l’abandon pur et simple. — Combien sont touchants ces appels : « Reviens, reviens à moi » ; « revenez, fils infidèles », « je suis bon » ; je vous guérirai (v. 12, 14 ; 4, 1) ! Mais que de temps, que de siècles sont inclus dans les petits points de suspension du verset 22 entre l’appel de Dieu et la réponse du peuple ! Car cette réponse d’Israël, Dieu l’attend encore maintenant ! — « Je vous ai fiancés à un seul mari, pour vous présenter au Christ comme une vierge chaste », écrira Paul aux Corinthiens (2 Cor. 11, 2). Une telle relation avec le Seigneur implique des cœurs non partagés. Plus privilégiée qu’Israël, l’Église, l’Épouse de Christ, objet d’un amour si grand, est plus responsable encore de Lui garder ses affections.