Jérémie 12, 1 à 17

[Chaque jour les Écritures, année 3, 14 septembre]

Ce chapitre 12 nous rapporte un entretien de l’Éternel avec Jérémie. Il ne s’agit pas cette fois d’une prière du prophète en faveur d’Israël, mais des douloureuses questions qu’il a sur le cœur et qu’il expose à Dieu dans l’amertume de son âme. Les hommes de la ville d’Anatoth, ses concitoyens, avaient été jusqu’à le menacer de mort s’il ne se taisait pas (chap. 11, 21). Le verset 6 nous apprend que la famille même de Jérémie avait agi perfidement à son égard et crié contre lui « à plein gosier » (comp. Luc 4, 24-26). Il y avait de quoi lui faire perdre courage. Mais l’Éternel comprend le trouble de Son serviteur (Son propre peuple ne l’a-t-Il pas aussi trahi ?). Et Il lui explique ce qu’Il est obligé de faire : abandonner le temple souillé, délaisser Israël Son héritage et le livrer à ses ennemis (v. 7). On peut penser quels sont les sentiments de Dieu en prenant de telles décisions. Afin de nous les faire mesurer, Il emploie pour parler de Son peuple l’expression la plus touchante : « le bien-aimé de mon âme ». — Les nations agissaient comme de mauvais voisins ; elles en subiraient les conséquences. Toutefois Dieu avait encore des bénédictions en réserve pour Israël et aussi pour ces nations si elles apprenaient Ses voies.