Jérémie 46, 1 à 19

[Chaque jour les Écritures, année 3, 1 novembre]

De même qu’Ésaïe dans ses chapitres 13 et suivants, Jérémie est maintenant amené à prophétiser au sujet des nations. La première est précisément l’Égypte où le peuple a cru trouver un refuge. Image du monde idolâtre, de terribles jugements vont tomber sur elle. Et nous nous souvenons des déclarations du Nouveau Testament au sujet de ce monde qui s’en va (1 Jean 2, 17), de la figure de ce monde qui passe (1 Cor. 7, 31). — Le roi d’Égypte est l’objet d’une comparaison ironique et sévère : « Le Pharaon… n’est qu’un bruit » (v. 17). Un bruit peut effrayer un instant, mais qu’y a-t-il de plus fugace et de plus inutile ? Combien de grands, et de moins grands, personnages de ce monde ne sont rien de plus qu’un « bruit » passager ! Les journaux de cette semaine leur consacrent des colonnes ; dans un mois ou dans un an, ils auront sombré dans l’oubli. — Une autre triste parole est ajoutée au sujet de ce Pharaon : Comme son lointain prédécesseur de l’Exode qui avait endurci son cœur, cet homme « a laissé passer le temps » (comp. Jean 12, 35). Chers jeunes lecteurs, c’est là une pensée sérieuse. Le temps de vous convertir, le temps de servir le Seigneur ici-bas, le temps aussi de répondre à l’invitation de Luc 22, 19, ne les laissez point passer !