Jérémie 48, 1 à 27

[Chaque jour les Écritures, année 3, 3 novembre]

Après le court chapitre consacré à la Philistie, l’Éternel a en revanche beaucoup à dire au sujet de Moab. Ce peuple avait mis sa confiance dans ses ouvrages, dans ses trésors (v. 7), dans son dieu Kemosh (v. 13) et dans ses hommes de guerre (v. 14). Or non seulement ces secours sur lesquels il comptait ne le délivrent aucunement, mais ils sont la cause du jugement qui tombe sur lui (v. 7). — Quelque chose d’essentiel avait manqué à Moab. Si étonnant que cela puisse paraître, c’était… des épreuves. Le vin nouveau doit d’abord être transvasé de tonneau en tonneau jusqu’à ce qu’il devienne clair, « dépouillé », toute sa lie s’étant peu à peu déposée. Mais Moab n’avait jamais subi ce traitement. Il avait été « à son aise dès sa jeunesse » (v. 11 ; Zach. 1, 15) ; il n’avait pas appris par des circonstances difficiles à se connaître de manière à perdre son mauvais goût d’origine (c’est ce résultat que l’Éternel va chercher à produire chez Israël en l’envoyant en captivité). Oui, le Seigneur sait ce qu’Il fait quand Il nous remue et nous arrache à notre nonchalance (Ps. 119, 67). Ces « transvasements » désagréables sont destinés à nous faire perdre chaque fois un peu plus de notre propre volonté, un peu de notre prétention, un peu de notre confiance en nous-mêmes.