Marc 10, 35 à 52

[Chaque jour les Écritures, année 3, 16 décembre]

Ne manquons pas de remarquer la foi de Jacques et de Jean. Ils savaient que leur maître était le Messie, l’héritier du royaume et qu’ils y auraient part avec Lui. Mais leur demande trahit l’ignorance et la vanité de leur cœur naturel. Plein de grâce, le Seigneur réunit Ses disciples autour de Lui et fait servir à leur instruction (ainsi qu’à la nôtre) cette intervention malheureuse des deux frères. Ne comprennent-ils pas qu’ils ont devant eux le modèle par excellence de l’humilité, Celui qui, ayant tous les droits à être servi, a voulu se faire Lui-même esclave pour délivrer Sa créature et payer de Sa propre vie la rançon exigée par le souverain juge ? Ce verset 45 a pu être appelé le verset clé de l’évangile, et il le résume tout entier. — L’Esprit nous montre dans ce chapitre trois attitudes bien différentes : l’homme que le Seigneur invite à Le suivre et qui s’en va (v. 21, 22) ; les disciples appelés eux aussi, qui L’ont suivi, en tremblant (v. 32) et font valoir leur renoncement (v. 28) ; enfin ce pauvre aveugle, auquel Jésus n’a rien demandé en le guérissant, mais qui, sans un mot, et jetant loin le vêtement qui pouvait entraver sa marche, Le suivit « dans le chemin » (v. 52). — Observons l’inconstance de la foule qui d’abord reprend l’aveugle, mais l’instant d’après lui dira : « Aie bon courage… » !