Marc 11, 1 à 14

[Chaque jour les Écritures, année 3, 17 décembre]

Le chemin de Jésus approche de son terme. Il fait Son entrée solennelle à Jérusalem et se rend au temple où Il commence par promener Ses regards de tous côtés sur tout (v. 11) comme pour demander : « Suis-je ici chez moi ? ». Ce détail, particulier à Marc, nous montre que Dieu ne juge jamais hâtivement d’un état de choses avant de le condamner (comp. Gen. 18, 21). Mais qu’ont dû être les sentiments du Seigneur en voyant à ce point profanée cette maison de prière ! — Il quitte ce lieu souillé et se retire à Béthanie avec le petit nombre de ceux qui Le reconnaissent et qui L’aiment. Béthanie signifie « maison de l’affligé » ou aussi « des figues ». Comme souvent dans l’Écriture, ce double sens nous paraît caractéristique. Au moment où Jésus est contraint de maudire le figuier stérile qui représente Israël tel qu’Il l’a trouvé, c’est comme si Lui, l’affligé, le pauvre (Ps. 40, 17), rencontrait là, et seulement là, du fruit pour Dieu (de « bonnes figues » selon l’expression de Jér. 24, 2), consolation pour Son cœur, et avant-goût du fruit du travail de Son âme à la croix. En dépit d’une abondance de feuilles, image d’une belle religion, « il n’y a pas de figues sur le figuier » d’Israël, comme le constate le même prophète (Jér. 8, 13).