Marc 15, 22 à 41

[Chaque jour les Écritures, année 3, 29 décembre]

L’homme accomplit le plus grand forfait de tous les temps. Il crucifie le Fils de Dieu et ne Lui épargne aucune forme de souffrance et d’humiliation. Le Sauveur est sur le bois d’infamie où le retient Son amour pour le Père et pour les hommes. « Compté parmi les iniques », comme l’annonçaient les Écritures (v. 28 ; És. 53, 12), Il connaît en outre sur cette croix toutes sortes d’insultes et de provocations. Le monde Le rejette, se condamnant ainsi lui-même ; mais voici que le ciel se ferme aussi comme l’exprime le cri de Son indicible détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (voir Amos 8, 9, 10). Le ciel est fermé pour Lui afin qu’il puisse s’ouvrir pour nous. Car c’est pour amener « plusieurs fils à la gloire », que le chef de notre salut a été consommé par des souffrances (Héb. 2, 10). Cette page de la sainte Écriture, sur laquelle notre foi se fonde avec adoration, constitue le document incontestable qui nous garantit l’accès du ciel de gloire ; accès dont un signe est donné par le voile qui s’est déchiré. Et le grand cri du Sauveur expirant est la preuve qu’Il laisse Sa vie de Lui-même, en pleine possession de Sa force. C’est le dernier acte d’obéissance de Celui qui était venu ici-bas pour servir, souffrir et mourir, donnant Sa vie précieuse en rançon pour plusieurs (chap. 10, 45).