Psaume 63

[Chaque jour les Écritures, année 4, 24 janvier]

Pouvons-nous la faire nôtre, cette ardente prière matinale du psalmiste ? Sentant l’aridité de ce triste monde, tout son désir, toute son attente, toute sa joie, c’est son Dieu, objet jour et nuit de sa fervente méditation. Un homme n’a rien de plus précieux que sa vie, mais le croyant a trouvé un trésor plus grand encore : la bonté de son Dieu. Il repasse dans son cœur toutes les preuves qu’il en a reçues (v. 3, 7). Remarquez la progression magnifique : mon âme a soif de toi (v. 1) ; mon âme est rassasiée (v. 5 ; Jér. 31, 25) ; mon âme s’attache à toi (v. 8). En regardant au monde, j’éprouve cette soif et cette langueur, mais en pensant au Seigneur mon âme est satisfaite ; j’adore, et ainsi fortifié, lié à Celui qui me comble et me suffit, je puis Le suivre à travers ce monde aride, soutenu par Sa main puissante. — Mais le chemin du désert va bientôt s’achever. Demain le but du pèlerin apparaîtra sans voile. Et quel est ce but ? Le Seigneur dans la gloire, enfin vu de nos propres yeux. Ne l’a-t-Il pas demandé Lui-même : « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire » (comp. v. 2). Puisse-t-Il trouver dans chacun de nos cœurs un désir qui réponde au sien !