Psaume 74

[Chaque jour les Écritures, année 4, 9 février]

Le « pourquoi » qui commence le psaume ressemble à la grande question sur laquelle s’ouvre le psaume 22. Mais le rejet — pour un temps — d’Israël a une raison que ce peuple finira par comprendre : ce sont ses propres péchés (Zach. 12, 10), alors que l’abandon de Christ a eu pour cause nos iniquités. Dans ce troisième livre des Psaumes, il ne s’agit plus seulement du résidu de Juda, mais aussi des fidèles des douze tribus. Contre celles-ci aussi fumera la colère, qui toutefois ne sera pas « pour toujours » (v. 1 ; Ps. 30, 5). Ces pauvres croyants considèrent les ruines du sanctuaire, la cessation du culte public… et mesurent la puissance des adversaires. Ils n’ont aucun signe de la part de Dieu pour les encourager ; au contraire, ils comprennent que c’est Lui qui a permis une telle désolation. Mais ils se confient dans le « Dieu d’ancienneté » et rappellent tout ce qu’Il a accompli autrefois pour délivrer Son peuple. « Souviens-toi », répètent-ils (v. 2, 18, 22). Ils savent qu’ils sont Ses rachetés et que par conséquent l’ennemi, quand il s’est attaqué à Israël et à son culte, a en réalité méprisé et outragé Dieu Lui-même (v. 10, 18). C’est Lui que cette affaire concerne ; Il ne manquera pas de plaider Sa propre cause (v. 22).