Psaume 79

[Chaque jour les Écritures, année 4, 16 février]

Ce psaume traduit les sentiments et les prières du résidu d’Israël quand les nations auront envahi la Palestine et profané le temple. Les fidèles se lamentent : ils sont des objets de risée et de raillerie pour leurs voisins (v. 4 ; comp. Ps. 80, 6 et 44, 13). Dans nos pays où l’oppression de jadis a fait place à la tolérance religieuse, la moquerie reste une des armes modernes de la persécution. Le chrétien fidèle sera traité de fanatique, d’orgueilleux ou d’illuminé. Nous n’y échapperons pas si nous voulons rester séparés du monde. Toutefois, en plus des ennemis du dehors, le croyant qui n’est pas affranchi peut avoir affaire à des accusateurs au-dedans de lui-même. Ce sont les iniquités anciennes qui reviennent en mémoire, car l’épreuve est souvent l’occasion d’un pénible examen de conscience. Alors l’âme, qui sent sa misère (fin du v. 8), fait appel aux compassions d’en haut. « Aide-nous, ô Dieu de notre salut ! à cause de la gloire de ton nom… et pardonne nos péchés, à cause de ton nom » (v. 9). Notre position de rachetés est bien différente, mais c’est aussi à cause de Son nom, parce qu’Il est fidèle et juste envers Son Fils Jésus Christ, que Dieu pardonne nos péchés et nous purifie de toute iniquité (1 Jean 1, 9).