Psaume 88

[Chaque jour les Écritures, année 4, 25 février]

Ce psaume constitue une des pages les plus sombres de toute la Parole de Dieu. Il n’y est question que de ténèbres et de mort. Pas un rayon de lumière n’y brille ; l’âme en détresse n’y trouve aucune perspective de délivrance. Et cependant un serviteur de Dieu a pu dire que ce psaume avait été pendant un certain temps le seul qui l’eût consolé. Exprimant les pensées d’un croyant, il lui prouvait qu’il pouvait aussi être croyant même s’il passait par de terribles angoisses d’âme, pendant lesquelles le ciel lui semblait fermé (Souffrances de Christ, J.N.D., p. 122). Peut-être un lecteur est-il troublé lui aussi, attendant que Dieu l’éclaire sur son état et lui donne — ou lui fasse retrouver — l’assurance de son salut. Eh bien ! ses tourments mêmes et ses soupirs vers Dieu sont une preuve que la vie divine est en lui ; un incrédule n’a jamais soupiré vers Dieu. — « Dès le matin ma prière te prévient », dit le psalmiste (v. 13). Imitons-le ; exposons au Seigneur dès le réveil les circonstances de la journée qui commence, et pas seulement celles qui nous inquiètent (Ps. 5, 3). — Dans certains versets enfin, la profondeur des angoisses, des douleurs et de la solitude porte les pensées du croyant sur Celui qui a été l’affligé suprême (par ex. v. 6-8, 16-18).