Ézéchiel 16, 1 à 22

[Chaque jour les Écritures, année 4, 15 mars]

Ce saisissant chapitre décrit l’odieuse conduite de Jérusalem envers l’Éternel à qui elle devait tout. L’origine impure, l’entier dénuement de la petite fille méprisée et abandonnée dans les champs à sa naissance (ce que pratiquent encore certaines peuplades païennes), font ressortir toute la compassion de Celui qui, l’ayant trouvée dans cet état misérable, a voulu la faire vivre, qui l’a ensuite honorée de Son alliance, n’épargnant rien pour la rendre heureuse. Et à leur tour, ces soins divins font ressortir l’abominable ingratitude de celle qui s’est livrée à la pire idolâtrie, et a fait servir à ses infâmes passions les précieux dons de son Bienfaiteur. — Cette navrante histoire est en fait celle de tout homme. Dieu a trouvé Sa créature dans le plus affreux état d’impuissance et de dégradation morale (comp. Luc 10, 30-35). Il a tout fait pour l’en arracher et lui donner la vie nouvelle. Comment l’homme a-t-il répondu à tant de grâce ? — Chers amis, il est bien sérieux d’y penser : cette conduite inqualifiable est aussi la nôtre chaque fois que nous détournons pour nos convoitises ce qui appartient au Seigneur et doit servir à Sa gloire : que ce soient nos biens ou notre corps (1 Cor. 6, 19, 20).