Actes 7, 44 à 60

[Chaque jour les Écritures, année 4, 7 septembre]

Étienne achève son récit. Comparaissant comme accusé devant le sanhédrin, c’est au contraire lui qui de la part de Dieu fait le terrible procès de ce peuple au cou roide (voir déjà Ex. 32, 9 ; 33, 3…). « Vous résistez toujours à l’Esprit Saint » leur dit-il, lui qui en était rempli. Hélas ! ne nous arrive-t-il pas souvent, à nous aussi, de résister à l’Esprit Saint, qu’il s’agisse de faire la volonté du Seigneur ou de ne pas faire la nôtre ? — Quel contraste entre la paix du disciple, absorbé par la vision glorieuse de Jésus debout à la droite de Dieu et la rage de ses adversaires. Elle les pousse sans même un simulacre de jugement au crime qui va entraîner pour bien des siècles le rejet des Juifs comme nation et leur dispersion par toute la terre. En comparant les derniers mots du fidèle témoin (v. 59, 60) à ceux du Seigneur sur la croix (Luc 23, 46, 34), nous remarquons encore une fois combien le disciple ressemble au Maître sur lequel il fixait les yeux. Ce meurtre est la conclusion tragique de l’histoire du peuple rebelle racontée par Étienne. Il la signe de son propre sang, devenant après la longue liste des prophètes persécutés (v. 52) le premier martyr de l’Église (lire 1 Thess. 2, 15, 16).