Actes 21, 15 à 32

[Chaque jour les Écritures, année 4, 4 octobre]

Pour aller de Grèce à Rome, l’apôtre s’était proposé de passer par Jérusalem (chap. 19, 21) ! Malgré ce fâcheux détour, la volonté du Seigneur se fera (v. 14). Seulement le chemin que nous choisissons nous-mêmes n’est jamais simple ; nous pouvons nous attendre à y rencontrer toutes sortes de complications. Paul est invité par les anciens de Jérusalem à « judaïser », pour rassurer les croyants juifs, et se trouve entraîné ainsi à contredire son propre enseignement. Pénible dilemme pour lui ! Une fois de plus, nous constatons combien les chrétiens de Jérusalem étaient restés attachés à leur religion juive. Ils essaient de mettre le vin nouveau dans de vieilles outres (Matt. 9, 17). C’est à ces Israélites « zélés pour la loi » que Jacques, nommé au verset 18, parle de la « loi de la liberté » et du « service religieux pur et sans tache » (Jacq. 1, 27 ; 2, 12). Ce dernier ne consiste pas en une « purification » corporelle (v. 24) mais à « se conserver pur du monde », ainsi qu’à visiter les affligés. — Paul est ici comme pris dans un engrenage. Il fréquente le temple et se soumet aux rites du culte pour être agréable à ses frères. En vain d’ailleurs, car les Juifs prennent cela pour une provocation et cherchent à le tuer, mettant toute la ville en émoi (v. 30).