Actes 21, 33 à 22, 11

[Chaque jour les Écritures, année 4, 5 octobre]

Paul a été arraché à la violence de la foule par l’intervention du chiliarque, c’est-à-dire du commandant de la garnison romaine. Ce dernier, qui l’a d’abord confondu avec un célèbre bandit, se radoucit en l’entendant parler grec et l’autorise à s’adresser à la foule. Devant celle-ci, et dans un silence solennel, Paul rappelle qu’il avait en effet un passé très coupable mais dans un sens tout opposé à ce que pensaient les Juifs. Doué de qualités et d’avantages peu ordinaires… « Hébreu des Hébreux ; quant à la loi, pharisien » (Phil. 3, 5), sa réputation était celle d’un homme pieux et irréprochable. Eh bien ! son zèle religieux, semblable à celui qui animait les meneurs de cette foule, l’avait conduit, malgré les avertissements de son maître Gamaliel, à faire la guerre à Dieu (v. 3 ; chap. 5, 39). « Je suis Jésus le Nazaréen que tu persécutes » (v. 8) est la terrible réponse qu’il a entendue du ciel. En touchant à ces faibles chrétiens, en les persécutant jusqu’à la mort, c’était le Fils de Dieu qu’il combattait. Mais au lieu de le châtier de son audace impie, le Seigneur, en même temps qu’Il lui rendait la vue, a ouvert les yeux de son cœur (Éph. 1, 18), faisant de cet homme mis à part dès sa naissance un fidèle instrument pour Lui.