Actes 23, 16 à 35

[Chaque jour les Écritures, année 4, 8 octobre]

Nous ne voyons pas le Seigneur intervenir d’une façon miraculeuse comme à Philippes (chap. 16, 26) ou dans le cas de Pierre (chap. 12, 7) pour délivrer Son serviteur. Il dirige les événements, se sert du jeune neveu de Paul, de la qualité de citoyen romain de ce dernier, ainsi que de l’orgueilleux mépris du commandant romain pour les Juifs… auxquels, sans doute, celui-ci était content de jouer un tour. Le Seigneur avait promis à Son serviteur qu’il rendrait témoignage à Rome (v. 11). Toutes les machinations de ses ennemis ne pourraient donc l’en empêcher. Elles vont plutôt y contribuer : ce sont en effet ces menaces qui décident Lysias à envoyer Paul sous bonne escorte à Césarée, le port où il débarquait peu de temps avant, pour le soustraire aux complots des Juifs fanatiques. En même temps que son prisonnier, Lysias adresse à son sujet une lettre au gouverneur Félix. Remarquez combien il arrange les faits à son avantage en cachant l’erreur qu’il a failli commettre (v. 27 ; chap. 22, 25). Malgré cela, les fautes des païens s’effacent presque ici à côté de la terrible culpabilité des Juifs. Les quarante assassins conjurés n’ont évidemment pas pu tenir leur serment, appelant de ce fait l’exécration sur leur propre tête.