Actes 24, 22 à 25, 12

[Chaque jour les Écritures, année 4, 10 octobre]

Malgré l’innocence évidente de Paul et la mauvaise foi de ses accusateurs, Félix, pour ménager ceux-ci, a lâchement ajourné sa décision (v. 22). Mais il va ajourner une décision autrement plus grave : celle qui concerne son âme. Convoqué pour l’entretenir sur « la foi en Christ », Paul présente un côté de la vérité auquel Félix ne s’attendait pas (v. 25). La Parole terrifie — sans y pénétrer — sa conscience endurcie par l’amour de l’argent (v. 26). Nous nous occuperons de cela plus tard, répond-il, laissant échapper, probablement pour toujours, l’occasion que Dieu lui donnait. En dépit de son nom qui signifie heureux, Félix a donc passé à côté du vrai bonheur. Ah, ne l’oublions pas, le « moment convenable » c’est maintenant ! — Deux ans s’écoulent ; l’apôtre est toujours en prison. Mais la haine des Juifs n’a pas désarmé. À peine Festus a-t-il remplacé Félix qu’un nouveau complot est machiné, dont le Seigneur délivre Son témoin. Comme Félix (chap. 24, 27) et autrefois Pilate (Marc 15, 15), le principal souci de Festus est de « gagner la faveur des Juifs » (v. 9). Aussi Paul s’estime-t-il obligé d’invoquer à nouveau son droit de citoyen romain en faisant appel au jugement de l’empereur.