Romains 7, 12 à 25

[Chaque jour les Écritures, année 4, 31 octobre]

On a comparé ces versets aux vains efforts d’un homme embourbé dans un marécage. Chacun de ses mouvements pour se dégager ne fait que l’enliser davantage. Se voyant perdu, il finit par crier au secours. Moralement ce drame illustre l’histoire de beaucoup d’enfants de Dieu pendant une période qui suit leur conversion. L’apôtre se met à la place d’un tel croyant (si ce n’en était pas un, d’une part il n’aurait pas ces luttes, d’autre part il ne trouverait pas son plaisir dans la loi de Dieu ; v. 22). Et il nous dépeint son désespoir. Hélas ! s’écrie cet homme, au lieu d’aller de progrès en progrès, je me sens chaque jour plus mauvais. J’ai découvert successivement que j’étais « sous le péché » (chap. 3, 9), que celui-ci régnait sur moi (chap. 5, 21), me dominait (chap. 6, 14), me tenait captif (chap. 7, 23), enfin qu’il « habite en moi » (v. 17, 20), tel un virus insidieux qui a pris possession de mes centres vitaux. Ce corps de mort, qui m’en délivrera ? Je m’en reconnais incapable, sans force,… je suis donc prêt à m’en remettre à un autre. Et Jésus me prend par la main. — Pénible mais nécessaire expérience ! Dès l’instant où je n’attends plus rien de moi, je puis tout attendre de Christ.