Psaume 91

[Chaque jour les Écritures, année 5, 2 janvier]

Si la reconnaissance est le sentiment qui nous convient pour le temps écoulé (Ps. 90), celui qui doit dominer en nous pour l’avenir est la confiance en Dieu. Grands sont en effet les dangers d’ordre moral qui menacent le croyant. Qui est l’oiseleur (v. 3), le lion, l’aspic, le dragon… (v. 13), sinon Satan lui-même ? « La peste calamiteuse… qui marche dans les ténèbres » (v. 3, 6) ne nous parle-t-elle pas du péché, chose autrement plus grave qu’une maladie ? « La flèche qui vole de jour » (v. 5) suggère telle mauvaise pensée jaillie à l’improviste d’une image de la rue, d’une lecture ou d’une conversation douteuse. Les « frayeurs de la nuit », ce sont les inquiétudes qui nous empêchent souvent de goûter le paisible sommeil préparé par le Seigneur (Ps. 4, 8). Quel que soit le piège ou la menace, nous avons un lieu fort, un refuge : le Dieu tout-puissant Lui-même (v. 1, 2, 9). Imitons Celui qui au milieu des mêmes dangers a réalisé parfaitement cette confiance. Christ au désert a su confondre et lier le tentateur qui avait osé citer ce psaume. À partir du verset 9, les promesses de Dieu viennent répondre à la prière de l’homme parfait. Nous en jouirons aussi dans la mesure où nous mettrons comme Jésus notre foi et notre « affection » en Dieu (v. 14).