Psaume 119, 65 à 88

[Chaque jour les Écritures, année 5, 3 février]

La demande du verset 17 a été exaucée. « Tu as fait du bien à ton serviteur » (v. 65). Mais d’une manière à laquelle le psalmiste ne s’était pas attendu : par l’affliction. « Il est bon pour moi que j’aie été affligé », reconnaît-il (v. 71). Pourquoi ? Parce que « avant que je fusse affligé, j’errais » (v. 67). Le bon Berger a été contraint d’user de ce moyen pénible pour ramener dans le chemin Sa brebis égarée. Mais l’âme a fait ainsi une expérience plus importante encore : elle a appris à connaître son Dieu, et n’a plus besoin de comprendre pour savoir que Son amour n’a pas varié. « Je sais — dit-elle — que c’est en fidélité que tu m’as affligé » (v. 75). — Chez les nomades du désert, la confection d’une outre de peau exige une patiente préparation. On l’expose à la fumée pour faire perdre au cuir le goût âcre et l’odeur d’origine qui ne manqueraient pas d’altérer la pureté de l’eau. Il en est ainsi du chrétien (v. 83). Le feu de l’épreuve doit passer sur lui afin de lui ôter son aigreur ou sa raideur naturelle et le rendre propre au service. « Tes mains m’ont fait et façonné ; rends-moi intelligent… » (v. 73). Heureuse prière du racheté ! Oui Seigneur, façonne aussi mon esprit par les moyens que tu choisiras ; rends-moi souple et docile à ta volonté !